Publié le Mercredi 26 avril 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test d'Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp (Nintendo Switch)

Tank on peut

Série culte de jeux vidéo de stratégie au tour par tour, Advance Wars a fait son apparition en 2001 sur Game Boy Advance, avant de connaître une suite en 2003 sur cette même plateforme. Une compilation est même sortie, avec les deux titres, l’année suivante. C’est cette compilation qui débarque aujourd’hui sur Nintendo Switch, dans une version remasterisée et augmentée. En attendant peut-être les deux opus sortis sur Nintendo DS dans un prochain volume.

Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp, ce sont donc les jeux  Advance Wars et Advance Wars 2 : Black Hole Rising. On passera sur le scénario, simple prétexte à des affrontements. Il y a bien quelques rebondissements, des ennemis qui deviendront des alliés, des gentils qui sont en fait des méchants, avec une pointe d’invasion extraterrestre pour corser un peu le tout, mais globalement, il se déroule simplement, sans véritable surprise. C’est correctement écrit, les personnages sont caricaturaux mais sympathiques, bref, c’est suffisamment basique pour plaire au plus grand monde, néophytes comme confirmés du genre, sans se prendre la tête avec une narration trop dense.

On aurait pu, si on veut pinailler, espérer un peu plus de profondeur, mais sincèrement, le scénario n’a pas un intérêt fou dans ce genre de jeu. C’est le gameplay qui est au cœur de la réussite. On soulignera quand même le doublage français, disponible dans cette édition, qui, s’il ne s’inscrit pas comme une référence, fait toutefois correctement le job.

Grosso modo, dans les deux jeux, vous devez combattre des unités ennemies dans des terrains parsemés d’obstacles. Forêts, rivières, plages, ponts, bâtiments, montagnes… Sur certaines cartes, vous pouvez même capturer des villes qui vous offriront la réparation d’unités, le ravitaillement en munitions et plus de ressources pour créer de nouvelles unités, voire des unités plus puissantes. Il y a de la cavalerie (tanks, jeeps…), de l’aviation, de l’infanterie, des unités navales…


Après, c’est une question de gestion de son armée. Chaque unité a ses forces, ses faiblesses face à des unités ennemies, des caractéristiques définies en termes de déplacement, de portée, de résistance, de munitions… Et vous allez donc les déplacer et les faire agir pour gagner chaque bataille, en suivant, donc, le scénario prédéfini par le jeu. Mieux encore : chaque bataille est dirigée par un général qui va offrir des bonus à ses unités. Et chaque carte est bien entendu découpée en petits carrés qui correspondent à une zone de déplacement.

A la fin des missions, une note vous est attribuée, en fonction de la rapidité de la victoire et des pertes subies, entre autres. On vous rassure, la prise en main est progressive, bien faite, bien amenée, même si la lenteur du jeu peut frustrer les plus impatients.

Malgré l’âge des jeux, force est de constater qu’Advance Wars fait toujours le job très correctement. C’est fun, c’est très facile à prendre en main et même si vous n’êtes pas habitués du genre, vous prendrez plaisir à y jouer. Certes, tout n’est pas parfait. Certaines mécaniques sont redondantes. Malgré une vitesse que l’on peut mettre en X2, on peut trouver le jeu un peu lent. Les animations sont trop répétitives.
Mais le jeu apporte son lot de satisfaction : La possibilité de rejouer un tour permet d’éviter les ratés obligeant à relancer la mission. Et le multijoueur à 4, en local ou en ligne, offre encore plus de challenge pour un jeu offrant déjà une énorme durée de vie : outre les campagnes, de nombreuses missions supplémentaires sont proposées ensuite, sans oublier l’éditeur de niveaux.

Bref, c’est vieux, ce n’est pas parfait, mais en y jouant, on comprend encore aujourd’hui pourquoi Advance Wars, c’est culte. Vivement la compilation regroupant les jeux DS.