Publié le Lundi 3 juin 2024 à 12:15:00 par Cedric Gasperini

 

Test King Arthur: Legion IX (PC)

T'as un joli sourire

Pensé comme un DLC au jeu King Arthur: Knight's Tale, finalement devenu un « standalone », donc un jeu jouable seul, King Arthur: Legion IX est un RPG tactique au tour par tour qui se déroule dans le même univers. Celui d'une version Dark Fantasy des légendes arthuriennes. Dans le jeu d'origine, vous incarniez Mordred, le fils d'Arthur, en campagne contre son père, revenu d'entre les morts et devenu un tyran perverti par les ténèbres.

Ici, vous allez découvrir l’histoire de la mythique IXe légion hispanique romaine. Dans le folklore, cette IXe légion a disparu dans les limbes d’Avalon en 117 après J.C. (on sait en réalité qu’il n’en est rien puisque des traces historiques de cette légion existent après cette date dans d’autres coins du globe).

King Arthur: Legion IX vous met dans la peau du tribun Gaius Julius Mento, mort-vivant à la tête de sa légion de zombies. Vous allez arpenter les terres d’Avalon où vous avez débaqué en fuyant le Tartare (les enfers, pas la spécialité fromagère). Parce que vous êtes quand même un conquérant, vous avez décidé d’établir une nouvelle Rome sur ces terres. Vous allez parcourir les quatre coins du royaume d’Avalon, à explorer les lieux et, bien entendu, rencontrer d’innombrables ennemis.

Vous pourrez choisir de jouer en mode classique, à savoir dérouler les missions, avec sauvegardes à loisir, ou en mode roguelite, dont les sauvegardes sont automatiques, ajoutant à la difficulté. Difficulté qui sera aussi proposée via 5 niveaux, du plus simple au quasiment irréalisable pour ceux qui aiment les défis corsés.


Vous aurez 6 héros à diriger, et au fil de votre progression, vous gagnerez des points de compétences (qui débloqueront de nouvelles capacités via un arbre). Sans oublier les artefacts et équipements que vous récupèrerez sur le champs de bataille, certains étant particulièrement efficace (mention spéciale pour la capacité à ralentir les ennemis).
Vous devrez aussi développer votre « base », votre nouvelle Rome, où vous développerez vos armes, vos armures, pour améliorer les compétences et l’efficacité de vos héros. Vous y déciderez aussi de nouveaux décrets.
Très narrative, l’histoire vous permettra d’en apprendre plus sur cette IXe légion. Chaque choix aura un impact sur le déroulement de l’aventure et surtout, décideront de votre moralité.

Les combats tactiques au tour par tour sont souvent un vrai challenge. Vous allez affronter la plupart du temps des ennemis plus forts ou plus nombreux. Chaque élément est pris en compte : le terrain, la hauteur, et il faudra vraiment faire preuve d’un sens tactique, d’une vraie stratégie pour en venir à bout. Il faudra faire avec les décors, s’abriter derrière, ne pas rater une occasion de prendre les ennemis à revers (et les éliminer lâchement – mais c’est jouissif – dans le dos… attention, eux peuvent faire de même)…

Visuellement réussi, King Arthur: Legion IX est dans la lignée de son prédécesseur. C’est réussi, sympa à faire et l’ambiance est vraiment bonne. Quelques petites défauts, toutefois, et notamment quelques bugs et plantages, viennent nuire à l’expérience. Pas de véritable amélioration aussi, par rapport à Knight’s Tale. Les menus sont toujours un peu fouillis, l’IA est perfectible et la narration parfois un peu tarabiscotée alors qu’elle gagnerait en fluidité et en compréhension en allant à l’essentiel. Ajoutez certains combats qui s’éternisent inutilement, et une durée de vie courte pour le genre (20 heures environ) heureusement compensée par un prix bas…

Au final, si vous êtes fan du genre, King Arthur: Legion IX est une réussite. Pas totale, pas indispensable à votre ludothèque, mais plutôt sympa à jouer. Disons que c’est peut-être par-là que vous devriez commencer si vous ne connaissez pas la série, avant de vous plonger sur le jeu précédent.