Publié le Jeudi 12 septembre 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test That Time I Got Reincarnated as a Slime ISEKAI Chronicles (PC, Nintendo Switch, PlayStation, Xbox)

Slime à ongles

Manga populaire au Japon, mais aussi chez nous, Moi, quand je me réincarne en Slime, ou That Time I Got Reincarnated as a Slime en version US, ou Tensei shitara Slime datta ken en version japonaise, débarque en adaptation vidéoludique. Un action-RPG qui vous plonge dans l'histoire de Limule (Rimuru en US), un homme réincarné en slime capable d'assimiler ses adversaires et d'en prendre non seulement l'apparence mais aussi les compétences.

Cette adaptation relativement fidèle reprend les arcs principaux de l’histoire, de la rencontre avec les kijins à la bataille contre le royaume de Farmus, et en ajoute deux, validés par l’auteur en personne, à savoir l’histoire de Kataki, gobelin qui veut se venger de l’anéantissement de sa tribu et l’arc de la nation religieuse, qui vous entraînera dans une nation, Angélus, persuadée de l’existence des anges et bien décidée à s’approprier le pouvoir du dragon des ouragans.

Dans le petit village de Tempest, Limule, accompagné de ses amis, va remplir diverses missions pour le compte des habitants. Récolte, exploration, mais aussi combats… Le but, outre de gagner en expérience et en puissance, est de bâtir la Fédération de Jura Tempest, que vous ferez évoluer au fil de votre progression. Construire et améliorer son village est au cœur du gameplay.

La construction de ces bâtiments permet d’améliorer légèrement vos stats. Inutile d’espérer avoir accès à des objets inédits en construisant une boutique, par exemple. Ce sera juste de l’augmentation de stat. A vous de placer les bâtiments sur la carte, à vous de gérer ces constructions selon vos besoins et selon votre manière de jouer, pour améliorer ce qui vous fait défaut ou ce que vous voulez renforcer…


Le jeu se déroule un peu toujours de la même manière. A chaque nouvelle zone ouverte, vous partez en exploration, vous combattez tout un tas d’ennemis puis affrontez un boss, avant de revenir au village pour l’améliorer. A grands renforts de cinématiques et de longs dialogues avec les habitants, vous progressez dans l’histoire. Avant de repartir en exploration dans une nouvelle zone…

Votre équipe est composée de 3 personnages et 2 soutiens, sachant qu’ils sont facultatifs. Si l’envie vous en prend de partir seul avec votre bite et votre couteau découvrir le monde, c’est tout à fait possible. Les combats se déroulent en vue de côté, en temps réel. Dès lors, vous martelez la touche attaque simple pour faire monter votre jauge de mana, destinée à utiliser l’une des compétences particulières de votre personnage, mais aussi votre jauge spéciale pour lancer votre compétence ultime…
Comme souvent dans les JRPG, la qualité de votre combat vous fera obtenir une note qui, plus elle est élevée, plus vous récupèrerez de récompenses.

Durant la 20aine d’heures que vous demandera le jeu, vous allez donc plonger dans cet univers singulier mais non dénué d’intérêt. Très original et fun, il aurait pu vous offrir un voyage, si ce n’est inoubliable, au moins plaisant. Malheureusement, le jeu pèche par de nombreux aspects. Si visuellement, il tente d’être fidèle au manga et à l’anime qui en est tiré, il faut bien avouer que le rendu est très loin d’être satisfaisant. Entre textures pauvres, décors bâclés ou flou persistant, on est très loin d’être séduits par l’aspect graphique du jeu. Le gameplay peine également à convaincre. Répétitif à la longue, rapidement limité durant les combats et à l’intérêt assez pauvre quant à la gestion de son village et la construction des bâtiments, il devient lassant et n’arrive pas à se renouveler. Les « donjons » en viennent tous à se ressembler et, pire, vous devrez vous retaper certaines zones pour « farmer » et récupérer plus de ressources pour éviter d’être bloqué ou trop juste en puissance pour poursuivre l’aventure.
Enfin, l’histoire s’étire inlassablement sur les dernières heures, à tel point qu’il vous faudra de la persévérance et surtout de l’abnégation pour aller au bout.