Dragon Age: The Veilguard (PC, PS5, Xbox Series)

 

Publié le Jeudi 7 novembre 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Dragon Age: The Veilguard (PC, PS5, Xbox Series)

Comme un voile...

imageMême on savait la licence toujours active, il aura fallu de la patience pour voir débarquer ce nouvel opus de la saga Dragon Age. 10 ans. 9 depuis la sortie du dernier DLC. Mais purée, que ce fut long !

Nous voilà donc enfin avec Dragon Age : The Veilguard entre les mains.

Le jeu débute d’emblée avec la création de votre avatar. Quatre races sont proposées : Elfe, Qunari, humain et nain. Ainsi que deux sexes : Homme ou femme… plus une option non-binaire. Rien d’étonnant, le jeu a toujours été à la pointe de la diversité, comme Fable en son époque, un des premiers jeux à proposer d’épouser une personne du même sexe, il y a déjà 20 ans…
De très nombreuses options sont disponibles pour modeler votre personnage comme bon vous semble. Apparence générale (visage, corps…), coiffures, tatouages, couleur de peau… Il y a largement de quoi créer un héros unique. Et pourtant, j’avoue avoir eu une certaine frustration… Pas de timbre de voix qui m’a plu, pas de tatouage qui m’a plu, pas de coiffure qui m’a plu… j’étais peut-être dans un mauvais jour, mais je me dis que proposer une trentaine de choix pour chaque, c’est peut-être beaucoup sur le papier… mais de nos jours, on n’est pas capable de faire mieux ? Vraiment ? De quoi penser que Bioware s’est finalement contenté… du minimum. Alors certes, le minimum de Bioware, c’est vachement plus que beaucoup d’autres concurrents. Mais quand même… j’attendais mieux.

Une fois créé un personnage qui me convient tout de même et choisi sa faction (le choix de la faction influence certains échanges avec des personnages et certaines quêtes), l’aventure peut commencer. Pas besoin d’avoir joué aux précédents opus pour profiter de cette aventure. Ça aide un brin au niveau de l’immersion et des références, mais ce n’est pas du tout obligatoire.


imageUne cinématique vous met dans l’ambiance : Solas, un ancien Dieu elfique, a déchiré le voile dans l’espoir de redonner à sa race toute la puissance et l’immortalité qu’elle avait perdues. Ce faisant, il a déchaîné des forces obscures sur le continent de Thédas. Vous allez tenter de réparer ses erreurs et… sauver le monde, quoi. Normal.

Le jeu commence sur les chapeaux de roues et vous entraîne dans une aventure épique, qui devrait vous laisser de bons souvenirs. Malheureusement, l’histoire s’étiole un peu et perd de sa superbe au fil des missions. Une certaine lassitude se pointe au fur et à mesure que vous constituez votre groupe de héros. Heureusement, une fois fait, l’intérêt redémarre jusqu’à ne plus vraiment redescendre. Tout aussi bien écrit soit-il, respectueux de l’univers de Dragon Age, avec quelques trouvailles intéressantes, le scénario pêche toutefois à nous proposer des moments véritablement marquants, totalement épiques, qui marqueront l’aventure et s’inscriront comme de beaux souvenirs vidéoludiques. C’est bien, hein, mais ce n’est pas… fabuleux.

imageC’est un manque de choix forts, tout comme un manque de profondeur globale (finalement, les différentes factions et les différentes races n’ont qu’un impact limité sur l’histoire et sur les événements) qui empêche de franchir un cap.

Cela se ressent par exemple dans les conversations. Ça manque de prise de risque, de surprise. Tout est globalement prévisible. Vous aurez généralement le choix entre trois réponses, quatre parfois selon la faction choisie, mais il ne faut pas sortir de Polytechnique pour savoir quels seront leur impact. Ça manque surtout de choix tortueux, de discussions dont on sait qu’aucune conclusion ne sera pleinement satisfaisante, parce que le monde est ainsi, jamais tout blanc, jamais tout noir. Ça manque, enfin, de possibilités. On aurait aimé pouvoir mieux feinter, convaincre…

Bref, l’écriture, sans être dégueu ni forcément pleinement décevante, est trop basique. Elle manque vraiment de subtilité.

Finalement, c’est dans les relations avec vos compagnons que le jeu prend du poids, prend de la consistance. C’est toujours sympa, bien fait, les discussions restent agréables et nous mènent parfois à un moment de subtilité et de sentiments. A noter quand même que si vous comptez nouer une relation plus poussée (tout le monde veut ça dans Dragon Age, non ?), sa gestion est minimaliste et décevante.


imageLes combats sont plus dynamiques, façon jeu d’action. Une attaque rapide, une attaque puissante, trois compétences activables à tout moment (une fois votre jauge de rage pleine), sans oublier une jauge d’attaque ultime. Enfin, une dernière jauge permet de déstabiliser les ennemis en leur lançant votre attaque « suprême ». Vous pourrez bien entendu parer les coups… et heureusement…
La pause tactique est, heureusement, toujours d’actualité et permettra de choisir les attaques de vos coéquipiers, coordonner leurs actions, les soigner… mais elle est plus limitée, moins décisive, donnant au gameplay du jeu un côté finalement très action et beaucoup moins tactique que les précédents opus. God of War, c’était bien, mais c’était God of War. Ce que les fans veulent, c’est du Dragon Age.

C’est joli, les effets de lumière sont spectaculaires, c’est rythmé… bref, les combats sont réussis malgré quelques petites remarques à faire sur les hitboxes perfectibles, une caméra parfois mal placée (et trop éloignée ce qui gène notamment pour les parades) ou une latence pour certains coups ou certaines actions. Un manque de précision du gameplay finalement assez dommageable.

imageEnfin, on notera surtout que, tout aussi réussis soient-ils, les combats finissent par manquer d’intérêt à la longue. La faute à un bestiaire vraiment trop limité. Là, c’est une vraie déception.

Au fil de vos missions, vous glanerez des points d’expérience qui permettront d’améliorer votre personnage, mais aussi vos alliés. Plusieurs voies vous sont proposées, à base de compétences passives ou actives. Notez que, et c’est assez agréable au final, vous pourrez modifier ces points distribués selon votre gré, sans passer par une perte quelconque (argent, objets…), au cas où vous vous rendez compte finalement que certains points ont été mal attribués. Mais globalement, le côté RPG est moins poussé. Ça manque de possibilités, de choix, d’originalité…

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imageGraphiquement parlant, beaucoup d’encre (virtuelle) a coulé pour critiquer le choix d’une direction artistique moins sombre, lorgnant sur les couleurs chatoyantes des JRPG… C’est vrai qu’on est moins dans les canons Dark Fantasy, mais au final, on s’y fait. Il n’y a rien de véritablement choquant et ça ne nuit aucunement à l’immersion. Ce à quoi on se fait moins, finalement, ce sont les disparités de traitements des personnages. Certains, majeurs, sont très réalistes. D’autres semblent beaucoup moins travaillés, à la limite de la caricature. Mais c’est surtout dans ses décors que le jeu pêche. De nombreux lieux sont fades et manquent de personnalité. Ils ressemblent à ce que l’on pourrait voir dans n’importe quel RPG, voire MMORPG de base. Certains objets sont aussi à la limite de leur propre caricature (les coffres, une horreur)… bref, il y a un vrai manque de cohérence graphique. Alors certes, c’est très détaillé, ça reste joli, vivant, agréable. Mais ça n’a ni le charme ni la saveur de ce à quoi l’on peut s’attendre, ou ce que l’on peut exiger d’un Dragon Age.

imageIdem pour la bande-son, pourtant signée Hans Zimmer et Lorne Balfe. Sympathique mais pas exceptionnelle et surtout, assez discrète. Pas de quoi lui rendre hommage.

Beaucoup de critiques, de « aurait pu mieux faire » et de « on s’attendait à mieux », donc, pour ce Dragon Age : The Veilguard. Cela n’en fait pas pour autant un jeu raté ou à bannir. Tout juste un jeu un peu décevant par rapport à nos attentes. A côté de ça, les missions secondaires sont réussies (pas de quêtes FedEx et ça fait du bien). Elles sont d’ailleurs souvent plus intéressantes que les missions principales. L’ambiance reste plaisante et le scénario riche et qui donne envie d’aller toujours plus loin.

Un bon jeu, donc. Mais… il écorne un peu l’âme de la série. Et ça…  ben ça chagrine.

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Dragon Age: The Veilguard (PC, PS5, Xbox Series)

Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series

Editeur : Electronic Arts

Développeur : Bioware

PEGI : 18+

Prix : 79,99 €

Aller sur le site officiel

Dragon Age: The Veilguard (PC, PS5, Xbox Series)

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