Publié le Jeudi 20 novembre 2025 à 11:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Dark Quest 4 (PC)

Un petit bijou

Vous connaissez peut-être le jeu de plateau HeroQuest. Si c’est non, vous ratez quelque chose. Vraiment. Il s’agit d’un jeu de plateau de type Dungeon Crawler (exploration de donjons), ambiance Heroic-Fantasy dans lequel les joueurs incarnent des héros qui doivent coopérer pour remplir des quêtes. Le jeu inclus des figurines et objets, à poser sur le plateau. A chaque coin de couloir, des monstres vous attendent… des pièges aussi… tandis que des trésors vous tendent les mains…

Dark Quest 4, c’est l’adaptation – non officielle – de HeroQuest, en jeu vidéo. Les développeurs ne cachent absolument pas leur inspiration. 

Et le scénario est propice à l’exploration et au maravage de monstres : le maléfique Gulak, sbire du terrible sorcier noir, enlève les villageois pour les transformer en créatures abominables. Une bande de héros décide d’aller combattre cet infâme personnage, défier sa magie noire et ses pièges mortels, puis lui faire tâter quelques bons pouces d’acier dans son putain de bide.

Le jeu se présente visuellement comme un jeu de plateau. Ce ne sont pas moins de 30 quêtes qui vous attendent, à arpenter des donjons remplis de monstres (une quarantaine de différents) et vous, vous ne serez qu’une poignée de héros. 10 sont à choisir, chacun avec ses particularités, ses forces, ses faiblesses, ses armes… et son arbre de compétences qu’il s’agira de faire évoluer au fil de l’expérience glanée.
On les découvrira un peu plus, ces héros, via les moments calmes du campement, où vous suivrez les échanges entre les personnages, se livrant un peu à chaque fois, dévoilant leurs motivations, pas toujours très héroïques soit dit en passant. Parce que le monde n’est ni tout blanc, ni tout noir, mais il est gris. Gris foncé, même. En tout cas, même doté de scenarii relativement basiques, le jeu offre une belle ambiance, agréable.


Vous pouvez jouer en solo ou en coop (c’est plus fun) en ligne, jusqu’à 3 joueurs. Si vous êtes seul, vos déciderez de tout et devez donc choisir 3 héros pour partir à l’aventure. L’idée étant bien entendu de faire une équipe bien équilibrée.

Le gameplay est au tour par tour. On avance, on lance les dés, on joue des cartes bonus… Et il va falloir réfléchir. Discuter. S’entraider… car toute mort est définitive, à la manière d’un rogue-like. Cette dimension multijoueur apporte un vrai plus, et le level design est suffisamment intelligemment pensé pour que l’on puisse effectivement mettre au point des stratégies.
Le jeu est plus clair, plus intuitif, plus simple à comprendre que son prédécesseur. Tout est bien expliqué, notamment grâce à un tutoriel qui vous apprendra les bases du jeu.

Niveau graphisme, c’est plutôt joli, avec ce chouette plateau, ces petites figurines… on se croirait presque entre potes autour d’une table à jouer à un jeu de rôle… dommage toutefois que la visibilité ne soit pas toujours idéale et 
Et l’ambiance graphique, captivante, est soutenue par une ambiance sonore franchement réussie, qu’il s’agisse des musiques ou des bruitages.

Enfin, un éditeur permet de créer ses propres quêtes et donjons, et de les partager avec la communauté. Autant dire que la durée de vie du jeu est… immense. Comptez une trentaine d’heures de base, mais il y a la possibilité de s’enquiller des donjons aléatoires pour améliorer ses personnages, via le mode Expéditions. Allez, on parie que vous dépasserez la centaine d’heures au final.

Au final, Dark Quest 4 est un vrai bon petit jeu, à petit budget, à petit prix, mais à gros effet. Les amoureux des jeux de rôle, des nuits passées à jouer autour d’une table devraient y retrouver l’ambiance de leurs meilleurs moments. Un vrai petit plaisir, à savourer à plusieurs. On a eu un petit coup de cœur, même si le jeu est encore perfectible sur bien des points (difficulté des boss, certains passages qui manquent de visibilité, bestiaire finalement trop restreint même si 40 monstres, c’est déjà bien…). Cela ne nous a pas empêché de vraiment l’apprécier. On parie que vous aimerez aussi.