Splinter Cell 3D (3DS)

 

Publié le Vendredi 25 mars 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Splinter Cell 3D (3DS)

Sam suffit

imageL’homme aux trois yeux verts lumineux, sorte de croisement entre Jean-Claude Van Damme et l’alien de Roswell, j’ai cité Sam Fisher, débarque à nouveau. Et c’est sur Nintendo 3DS qu’il vient nous faire un petit coucou. Splinter Cell 3D n’est pas pour autant une nouvelle histoire de l’agent qui s’infiltre dans une base ennemie mieux qu’une fuite d’eau dans un parquet. Il s’agit du remake de l’épisode 3, j’ai cité Chaos Theory, sorti en 2005.
Pour info, d’ailleurs, le jeu était déjà sorti sur Nintendo DS… d’où un intérêt peut-être un poil limité. Car vous ne retrouverez rien de bien nouveau. Aucun ajout. Aucun bonus. Juste la 3D en plus.

Et niveau 3D, le jeu assure plutôt. Très beaux effets de profondeur, belle gestion des espaces… pas de doute, c’est un essai parfaitement réussi et qui montre à quel point la 3DS peut faire de belles choses en matière de 3D et d’immersion supplémentaire dans un jeu.
Bon. Ça ne veut pas dire pour autant que le jeu est graphiquement réussi. Si la 3D l’est, le reste laisse sérieusement à désirer. Les textures baveuses se succèdent dans des décors tellement sombres que l’effet miroir de l’écran de la console vient souvent gêner la vision.
Ajoutez à cela d’innombrables problèmes de caméra dès que l’on s’approche un poil des bords ou murs, et le jeu perd énormément en confort de jeu, mais également en jouabilité tout court.

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L’histoire vous plonge dans une crise internationale qui se déroule en 2007. Alors que chinois et nord-coréens s’allient contre le Japon, Sam Fisher est envoyé secourir un informaticien, Bruce Morgenholt, séquestré par des rebelles péruviens. Ces derniers déambulent armés et en tenue paramilitaire. Preuve qu’ils sont bien camouflés puisqu’un péruvien, normalement, ça se promène avec un bonnet en laine à oreilles, un poncho et une flûte de pan. Là, que dalle. On croirait presque qu’ils sont d’un autre pays, dis.
En tout cas, les USA prennent fait et cause pour leurs amis japonais. La guerre mondiale est sur le point d’éclater. Seul Sam Fisher peut récupérer des informations qui pourraient sauver le mooooonde ! Go, Sam, Go !

screenNotre petit cancrelat furtif va donc jouer les filles de l’air, les courants d’air, et je ne sais quoi d’autre en rapport avec une petite bise de printemps. Il s’infiltre, le beau Sam, assomme parfois, égorge quand nécessaire, mais surtout, se faufile et évite l’ennemi. Facile à diriger grâce au pad, Sam bénéficie de tout l’attirail du parfait espion furtif. En tapotant sur l’écran tactile, vous obtenez de Sam qu’il ouvre une porte (discrètement ou non), qu’il crochète une serrure, qu’il saisisse son arme… Et la croix directionnelle permet de se coller aux murs, de sauter, de se déplacer en rampant… Enfin, les gâchettes permettent d’agir et notamment de tirer ou tuer un ennemi dans son dos.
Les boutons de la console (A, B, X, Y) servent à recadrer la caméra et à bouger la vue.
Oubliez le stylet, d’ailleurs. Jouez… au doigt. Et globalement, la prise en mains est bonne. On regrettera peut-être que le choix de certaines options de type ouvrir la porte doucement, normalement ou la fracasser nécessite de faire défiler un menu, faisant perdre de précieuses secondes alors que parfois, un ennemi arrive au petit trot derrière vous.
Mais globalement, c’est quand même facile à jouer.

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L’IA, pour son compte, est… globalement déroutante. Le jeu joue beaucoup avec les lumières. Certaines fois, les ennemis ne vous verront pas, dans l’obscurité, alors qu’ils sont à moins d’un mètre de vous. D’autres fois, ils vous tomberont dessus sans savoir pourquoi, alors que vous vous déplacez très doucement dans leur dos. D’autres fois encore, vous avez beau être au bout d’un couloir bien éclairé, à prendre votre temps pour fouiller un endroit, ils ne vous remarqueront pas du tout parce qu’ils se contentent de patrouiller dans leur pièce et de ne pas regarder sur les côtés… En fait, c’est simple, compte tenu du comportement aléatoire des soldats ennemis, chaque progression s’apparente à un mini-jeu. Et il faut essayer parfois plusieurs choses avant de trouver la bonne. Donc on charge, on recharge, on sauvegarde quand c’est possible, et on avance pas à pas. De quoi quand même bien tuer le rythme.

screenOn passera sur les trois mini-jeux de la série, à savoir crocheter une serrure, pirater un terminal informatique, ou faire passer une mini-caméra sous une porte en vous servant de la détection de mouvements de la console. Pas spécialement intéressant.

Pour conclure, ce Splinter Cell 3D n’es qu’un pâle remake de Chaos Theory. Pas d’amélioration d’IA ou du graphisme. La 3D y est peut-être très bonne, mais le jeu, trop sombre, et doté d’une caméra foireuse, s’y prête malheureusement assez mal.
D’autre part, alors qu’ils étaient présents sur la version DS, les modes multi ont simplement disparu de cette version.

Pas de quoi, donc s’extasier. A réserver aux fans uniquement.


 

 
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Splinter Cell 3D (3DS)

Plateformes : DS

Editeur : UbiSoft

Développeur : UbiSoft

PEGI : 16+

Prix : 45 €

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 5/10

 

 

Images du jeu Splinter Cell 3D (3DS) :

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