Publié le Mardi 25 octobre 2011 à 15:00:00 par Cedric Gasperini
La houpette revient à la mode
Alors que sort sur les écrans l’adaptation de la célèbre bande-dessinée par Steven Spielberg et Peter Jackson, Tintin y est également de sa petite adaptation signée UbiSoft.
Les aventures de Tintin : le secret de la licorne est un jeu plutôt agréable, au demeurant. Encore faut-il savoir à qui il s’adresse. En effet, trop répétitif et simpliste dans sa jouabilité pour les adultes, il propose des phases et des challenges un poil trop ardus pour les enfants. Et c’est bien là, finalement, qu’en réfléchissant un peu, on se rend compte que le jeu est destiné aux deux âges, en réalité. Mais aux deux âges… en même temps.
Pour l’avoir testé seul, entre adultes ou avoir regardé des enfants y jouer, le constat est clair. Si les enfants seuls s’amuseront quand même avec, le jeu prend toute sa quintessence en mixant les générations. C’est logique, d’un autre côté : Tintin traverse les âges sans prendre une ride et a bercé l’enfance des grands-parents, parents et aujourd’hui enfants.
Qu’on ne se méprenne pas pour autant : le jeu est loin d’être parfait et de concourir pour le prix de plus grosse réussite de l’année. Loin de là.
En fait, le jeu est basé sur un principe simple, et répété à l’envi : une plateforme horizontale, à plusieurs niveaux, sur laquelle évoluent deux joueurs. Il faut déjouer des pièges, assommer des ennemis, résoudre des énigmes (un joueur sur une dalle qui fait tirer des boules par une sorte de canon, que l’autre joueur doit renvoyer avec un parapluie et l’orienter de telle manière qu’elle aille s’écraser sur une cible permettant d’ouvrir d’une porte, par exemple)…
Quelques variations viennent rythmer un peu le jeu : parfois on joue Milou (et son double) dans des niveaux où l’on va gratter la terre, passer par des endroits adaptés à la race canine… Parfois encore, on pilotera un side-car tandis que son acolyte tirera sur des ennemis. Parfois, enfin, on pilotera un hydravion ou un sous-marin où il faudra simplement éviter les obstacles.
Un peu de combat, un peu de jugeote, dans tous les cas, ça ne va pas chercher bien loin et le gameplay est d’une simplicité totalement enfantine.
Au final, le jeu est assez joli, bien animé, mais souffre de phases bâclées : les cinématiques ne sont pas géniales et les passages en side-car et autres véhicules ne sont pas graphiquement transcendantes.
Reste donc le problème de la durée de vie, très courte (5-6 heures max), de la répétitivité de l’action, et du fait que le jeu est pénible seul, moyen à deux, et qu’il ne s’appréciera finalement qu’avec son gamin de 8-12 ans. Voilà qui limite quand même l’intérêt.
Pas une adaptation catastrophique, donc, mais pas non plus la révélation de l’année.