Kid Icarus Uprising (Nintendo 3DS)

 

Publié le Jeudi 22 mars 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Kid Icarus Uprising (Nintendo 3DS)

Un ange trépasse...

imageOn l’attendait initialement à la sortie de la Nintendo 3DS… finalement, Kid Icarus Uprising aura pris son temps. Lentement, mais sûrement… Reste à savoir si cet important retard aura été profitable au jeu…

Kid Icarus, c’est à la base un shoot’em up plateformes, sorti en 1987 sur NES. A cette époque, bon nombre d’entre vous n’étaient qu’à l’état de projet spermatozoïdaire, voire en train de participer à la pollution de la planète à grands renforts de couches jetables souillées.

A la base, Kid Icarus raconte l’histoire de Medusa, déesse des ténèbres, et Palutena, déesse de la lumière. Les deux se haïssent, bien entendu. Et tandis que Palutena fait briller le soleil et aide les humains pour leur récoltes, Medusa fait tout le contraire. Un jour, les deux déesses entrent en guerre et Medusa défait et emprisonne Palutena. Cette dernière jette ses ultimes forces pour conférer à Pit, un jeune ange emprisonné dans les enfers, quelques pouvoirs. Celui de voler, déjà, et celui d’utiliser un arc magique. Au final, Pit défait Medusa et sauve Palutena. Fin.

Sympathique, mais daté et sans réel génie, Kid Icarus n’a pas été accueilli comme un jeu exceptionnel et n’a pas rencontré un succès commercial délirant. Pourtant, en 25 ans, il a bizarrement acquis le statut de jeu culte. Comme si les petits garçons emplumés et en toge, ça plaisait bien au public d’aujourd’hui…

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Du coup, Kid Icarus renait de ses cendres et nous propose une nouvelle aventure sur 3DS, Kid Icarus Uprising.

screenOn prend les mêmes et on recommence : Medusa, défaite, n’a pas pour autant dit son dernier mot. Elle prépare son grand retour et espère toujours écraser Palutena et dominer le monde. Du coup, Palutena recontacte Pit qui reprend du service. Il va falloir de nouveau fendre les airs et fouler les pavés pour maraver du monstre comme on engloutit les toasts de tzatziki (vous savez, là, le truc grec au concombre avec un nom qu’on n’arrive jamais à prononcer).
Pit et Palutena ont un rapport bien particulier : Ils communiquent par télépathie et, avouons-le, agissent comme un vrai petit couple. Palutena est une déesse un tantinet capricieuse et qui n’hésite pas à se moquer de son héros chéri. Elle se moque, l’aide parfois, et leur relation donne lieu à quelques échanges sympathiques et amusants. Dommage, cependant, qu’un bon nombre nous passe par-dessus la tête, vu qu’ils sont exclusivement en anglais sous-titrés et que lire les sous-titres en pleine action est tout sauf une bonne idée.

screenAu début de chaque niveau, vous allez pouvoir miser sur votre réussite. Vous allez miser des cœurs, qui sont autant de monnaie d’échange et que vous récolterez sur le corps de vos ennemis. Plus vous misez de cœur, plus la difficulté du niveau augmente. En cas de réussite, vous remportez bien plus de cœurs, alors qu’en cas d’échec… Et c’est d’autant plus important que ces cœurs sont aussi une monnaie d’échange pour acheter des armes, par exemple.
Autant dire que certains reviendront faire d’anciens niveaux pour augmenter leurs gains, après avoir acquis plus d’expérience et de dextérité sur le jeu. Cette rejouabilité est d’autant plus importante que vous pourrez gagner certains bonus en remplissant certaines conditions spéciales, comme finir un niveau en un temps donné ou battre un boss sans être touché.

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screenChaque niveau se déroule exactement de la même manière : tout débute en vol. Notre angelot en jupette fend les airs, sans même sentir le vent s’engouffrer sous son pagne. Il virevolte, évite les tirs ennemis, balance des flèches tant qu’il peut et tente de se frayer un chemin parmi la multitude d’ennemis qui parsème les cieux. Parfois, il peut utiliser une attaque spéciale (qui se régénère peu à peu) pour éliminer tous les adversaires présents à l’écran. Pratique, mais à utiliser au bon moment.
Une fois qu’il a fini de jouer les filles de l’air, notre bon Pit bulle sur terre. Enfin, le Pit bulle, c’est vite dit. Il mord, surtout. Parce qu’il y a là aussi bon nombre d’ennemis à dézinguer furieusement.
Quand il a les deux pieds sur le sol, notre brave Pit peut avoir recours à des dons spéciaux que lui confère la bénédiction de Palutena. Nombreux, ils ne sont pas tous utilisables en même temps et doivent donc être choisis avec intelligence et précision. Qu’il s’agisse de bonus de capacité, d’attaques spéciales, voire de malus envers les ennemis, il faudra faire un tri. Tout comme vous devrez choisir parmi les armes disponibles, très nombreuses elles-aussi, et chacune, même dans une catégorie identique (il en existe huit genres : bâton, canon, arc, mains, satellites, griffes, lame, et massue), pouvant avoir des caractéristiques différentes. Corps à corps ou à distance, il faudra gérer leur efficacité, leur portée, mais aussi leur poids. Et on peut même fusionner plusieurs armes pour en créer d’autres, plus puissantes encore.

screenIl y a une bonne et importante partie RPG dans ce Kid Icarus, assez inhabituelle pour le genre, mais vraiment intéressante. On se prend donc à passer des dizaines de minutes à gérer son inventaire, à trifouiller les armes, à réfléchir comment et dans quelle direction faire progresser son héros… C’est finalement assez grisant.

Niveau jouabilité, avouons par contre que cela manque un brin d’intuitivité. Si le joueur se fera quand même rapidement aux touches et à la gestion du stylet, il aura vraiment besoin du support fourni avec le jeu (mais uniquement utile sur une surface plane). Donc oubliez le jeu à la volée, dans les transports en commun ou en voiture. Et du coup, le concept de « console portable » en prend un coup. De la même manière, on peut opter pour l’ajout du pad circulaire pro et ainsi avoir deux joysticks, même si question rapidité et réaction, le stylet est à conseiller.
Quoi qu’il en soit, à part quelques soucis de roulades foireuses, la maniabilité reste quand même très bonne et le joueur arrivera très rapidement à trouver ses marques.

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screenGraphiquement, le jeu est extrêmement réussi. C’est sans doute l’un des plus beaux jeux sur 3DS et l’effet 3D joue d’ailleurs pour beaucoup dans l’immersion du joueur. On notera tout de même quelques petits soucis de caméra qui peuvent être gênants mais qui sont, heureusement, assez rares.

Enfin, vous aurez accès à du multijoueur, jouable jusqu’à 6. Les parties, classiques, offrent à deux équipes de trois joueurs de s’affronter dans un combat à mort contre Pit ou son semblable maléfique. Le second mode est un simple deathmatch, chacun ayant accès à ses dons. Enfin, on peut s’échanger des armes via Streetpass ou faire des combats grâce à des cartes de réalité augmentée.
Ce multi permet, et c’est à noter, d’accéder à des récompenses et armes spéciales.

screenReste que, pour conclure, Kid Icarus Uprising est un excellent jeu. Doté d’une bonne durée de vie, d’une forte rejouabilité, d’un multi classique mais plutôt sympa et rythmé, d’un graphisme réussi, d’un gameplay dont la succession de phases de vols et phases au sol passe plutôt bien, et d’un côté RPG passionnant, c’est sans doute LE jeu sur Nintendo 3DS à avoir actuellement.
Captivant, il a un petit goût de « reviens-y » qui vous poussez à ressortir sans cesse votre Nintendo 3DS et relancer une partie. Un indispensable dans la ludothèque de Nintendo, en quelque sorte. Et surtout, cet épisode-là a, cette fois, toutes les raisons de devenir culte.

 
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Kid Icarus Uprising (Nintendo 3DS)

Plateformes : DS

Editeur : Nintendo

Développeur : Project Sora

PEGI : 12+

Prix : 45 €

Aller sur le site officiel

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

 

 

Images du jeu Kid Icarus Uprising (Nintendo 3DS) :

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