Greedfall (PC, PS4, Xbox One)

 

Publié le Jeudi 12 septembre 2019 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Greedfall (PC, PS4, Xbox One)

Laissez-vous charmer par le Nouveau Monde

imagePorté par une équipe de passionnés, Spiders, le petit studio français, voit grand : Greedfall est un jeu de rôle complexe, profond et plutôt bien fourni niveau contenu, qui va vous entraîner dans un monde nouveau, innovant et particulièrement captivant.

Greedfall, c’est un peu comme si les 3 mousquetaires débarquaient chez Tolkien. Dans une ambiance XVIIème siècle, Serène est un port commercial ravagé par une peste étrange, la Malichore, qui s’est propagée sur tout le continent. Aucun médecin n’arrive à en trouver le remède. Le salut de l’humanité réside dans les découvertes faites à Teer Fradee, une île fraîchement découverte, et qui pourrait bien abriter l’antidote à la maladie.

Vous jouez De Sardet. Un ou une jeune diplomate. Votre oncle, qui dirige la Congrégation des Marchands, vous envoie à Teer Fradee non seulement pour accompagner son fils, qui doit prendre les rênes du pouvoir, mais aussi pour tenter de réunir les bannières de chaque faction présente sur l’île, afin de mettre savoir et compétences en commun pour trouver ce fameux remède. Vous allez donc devoir traiter avec les natifs, sortent d’indiens regroupés dans des villages sommaires, l’Alliance, des chercheurs et alchimistes, mais aussi Thélème, des religieux au bord du fanatisme. Ajoutez les Nautes, marins aux mœurs très particuliers, et c’est avec tout ce beau monde que vous allez jongler. Sachant que les uns sont parfois en guerre avec les autres…


screenAvec un scénario bien pensé, bien ficelé et particulièrement intéressant, vous allez donc devoir aider les uns, châtier les autres, convaincre d’autres encore, porter secours aux uns, calmer les autres… un vrai parcours du combattant diplomatique qui vous amènera à faire des choix cruciaux tout au long de l’aventure. Ces choix plairont à certains, pas à d’autres, et cela affectera, en bien ou en mal, votre réputation et votre entente avec telle ou telle faction.
Résultat, vous risquez parfois d’avoir du mal à faire entendre vos arguments, quand une faction ne vous apprécie guère…

Mieux encore : il faudra gérer (mais c’est nettement plus léger) vos amitiés. Car vous ne serez pas seul. Des personnages viendront vous prêter main forte au fil du scénario et vous en choisirez toujours deux pour vous accompagner. Ils combattront à vos côtés… mais pourront aussi avoir une incidence sur les discussions. On peut débarquer chez les fanatiques religieux accompagné d’une native… mais cela handicapera les discussions, par exemple…

screenVous pourrez faire évoluer votre personnage grâce à trois arbres de compétences. Le premier gère le combat de mêlée, les armes à feu et la magie. Le deuxième gère les caractéristiques, à savoir la force, la précision, la constitution et l’agilité. Il est primordial car certaines armes ou armures ne seront utilisables qu’à condition d’avoir un nombre de points suffisant, tout comme certaines actions (grimper, passer sur une planche au-dessus d’un précipice…). Enfin, le troisième gère vos compétences, comme crocheter des coffres, le charisme, la précision… Sachant que vous aurez, dès le début, choisi une classe de personnage qui s’apparente, grosso modo, à un guerrier (corps à corps), un mage (sorts) et un rogue (tactique et attaque à distance).

Enfin, sachez que le jeu regorge d’objets à récupérer, sur les cadavres de vos ennemis ou dans des coffres : armes, habits, matériaux, objets précieux… qui vous permettront de mieux équiper votre personnage, créer des potions, améliorer certains objets, voire récupérer de l’argent en les vendant à des marchands. On peut même, par exemple, récupérer des tenues de factions que vous revêtirez pour tromper la vigilance de leurs gardes…


screenAu niveau de l’organisation du jeu, il se déroule de manière assez cloisonné : de grandes villes, quelques villages, quelques lieux particuliers… et vous allez devoir vous promener de l’un à l’autre pour remplir les missions. Les déplacements se font automatiquement, à peine entrecoupés par un camp (où vous pouvez choisir vos équipiers et vendre/acheter de l’équipement. Bref, une succession de zones, plus ou moins grandes, que vous pourrez explorer… Et qui sont fermées. On pestera peut-être contre quelques murs invisibles ou rochers impossibles à escalader, mais globalement, même un brin dépassé et pas vraiment innovant, le level design tient la route et est logique.

De brigands en créatures surnaturelles (mais inspirées de monstres issus de la Nature), vous aurez quelques combats à régler. Vos équipiers vous prêteront main forte (d’où la nécessité de leur changer régulièrement leur équipement pour un plus performant) et vous pourrez également procéder à une pause tactique pour, au choix, utiliser une fiole, utiliser une arme particulière, ou gérer votre groupe.

Visuellement, Greedfall alterne le bon et le moins bon. Les personnages ne sont franchement pas réussis quand on les voit de près et sur votre chemin, quelques textures font pâle figure. Mais l’ambiance, l’atmosphère, les extérieurs, les horizons… tout cela est de toute beauté et participe grandement à l’immersion du joueur.

screenPour conclure, Greedfall est un projet ambitieux qui, s’il n’atteint pas tous ses objectifs, laisse une excellente impression. Visuellement paresseux sur les personnages, limité techniquement sur certains aspects (succession de zones cloisonnées et non pas monde ouvert), quelques aspects dommageables (par exemple l’impossibilité de faire passer le temps plus vite, ce qui est pénible quand une mission nous donne rendez-vous plusieurs heures plus tard, menu de l’équipement perfectible…), pas mal d’allers-retours (mais pensez à multiplier les missions pour éviter ce sentiment)… et, globalement, un manque de profondeur au niveau gameplay sont sans doute les points faibles du jeu. On ne peut pas demander à une « petite » équipe de développeurs d’abattre le boulot des gros studios, c’est évident. Et il faut bien en avoir conscience avant d’acheter le jeu.

screenMalgré tout, le travail réalisé par cette « petite » équipe est impressionnant et mérite largement d’être loué. Durée de vie conséquente, personnages intéressants, histoire captivante (même si la fin aurait mérité plus de soin), gestion des personnages réussie, missions variées… sont autant de points forts qui rendent Greedfall attachant. Mais c’est surtout pour son ambiance et ses décors que l’on succombera à son charme.

Ce n’est pas un triple A (nom donné aux blockbusters), mais Greedfall est ce qui se fait de mieux dans son genre. Un AA+ si vous voulez. En tout cas, malgré ses imperfections, on a aimé le jeu, on a aimé la découverte de cette île fantastique, on a aimé ses personnages, ses monstres, son histoire, son atmosphère si particulière… résultat, notre voyage s’est transformé en coup de cœur. Vivement la suite.

 

 
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Greedfall (PC, PS4, Xbox One)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Focus Home Interactive

Développeur : Spiders

PEGI : 18+

Prix : 60 €

Aller sur le site officiel

Greedfall (PC, PS4, Xbox One)

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