Xenoblade Chronicles: Definitive Edition (Nintendo Switch)

 

Publié le Mardi 2 juin 2020 à 12:00:00 par Corentin Castric

 

Test de Xenoblade Chronicles: Definitive Edition (Nintendo Switch)

De la belle ouvrage

Il y a presque exactement 10 ans, Monolith Software sortait sur Wii le premier opus d'une licence désormais culte, Xenoblade Chronicles. Un titre proposant une liberté d'exploration impressionante déjà pour l'époque, un scénario aux petits oignons, et un système de combat innovant. Après un passage sur 3DS, Xenoblade Chronicles débarque sur Switch dans une "Definitive Edition", et le moins qu'on puisse dire, c'est que le studio n'a pas chômé.

Le titre vous embarque dans un univers immense, situé sur le cadavre d'une créature gigantesque appelée Bionis, figée dans le temps par un éternel combat contre son opposant, Mékonis. On se retrouve dans la peau de Shulk, un jeune homme étudiant une épée légendaire nommée Monado, qui a pour trait d'être le seul rempart contre les envahisseurs du titan Mékonis. Après un concours de circonstances plutôt sombre, Shulk, accompagné de plusieurs compagnons se met en route pour mettre fin à l'invasion imminente de Bionis par la race robotique ennemie.
On n'en dévoilera pas plus du scénario pour les néophytes de la licence, mais celui-ci promet de nombreux rebondissements, et laisse paraître une profondeur assez notable, en comparaison avec beaucoup de J-RPG de cette époque.

Mais que vaut donc cette "Definitive Edition" ?
Premièrement, le jeu original sur Wii souffrait de nombreux problèmes graphiques, notamment les textures grossières (pour ne pas dire moches) des personnages, ou encore l'environnement grand, mais encore relativement vide en 2010. Tous ces aspects ont évidemment été revus, et l'on prend un plaisir non dissimulé à parcourir les étendues de Bionis désormais bien plus denses et vivantes, aux commandes de personnages plus beaux et plus expressifs, ce qui devient un régal lors des nombreuses scènes cinématiques que le titre propose au fur et à mesure de l'aventure. Cependant, le jeu souffre encore de quelques problèmes de résolution et de distance d'affichage, notamment en mode portable. On vous conseillera donc dans l'idéal d'y jouer en mode TV afin d'éviter un popping trop brusque, ou des textures floues par moment.

La magnifique bande-originale a également pris un coup de lifting, avec plusieurs morceaux réorchestrés pour l'occasion. De nouveaux modes de difficultés font également leur arrivée, avec un mode Facile qui vous permettra de terrasser n'importe quel ennemi bien plus aisément, mais surtout le mode Expert qui change la donne en permettant de stocker des points d'expérience afin de les réattribuer plus tard à chacun des personnages, et ainsi ajuster leurs niveaux au bon vouloir du joueur. Cet ajout apporte une nouvelle dimension plus tactique dans l'évolution de votre équipe et de ses capacités.


Le système de combat du titre reste quant à lui, presque, inchangé. On contrôle un des trois personnages de notre escouade, qui attaquera automatiquement l'ennemi ciblé, et l'on pourra choisir des Arts (capacités spéciales) à réaliser afin d'infliger des dommages, ou des handicaps aux ennemis. Mais la complexité du système vient principalement de ces Arts, qui déclencheront des effets supplémentaires selon le placement de votre personnage par rapport à votre adversaire, ou encore son état actuel. Par exemple, vous pourrez faire chuter un ennemi en état de déséquilibre en activant l'Art approprié, en étant bien placé. On a donc une véritable dimension stratégique lors de chaque combat, ce qui participe fortement à l'immersion dans l'expérience. Une autre subtilité de ce système réside dans le pouvoir inhérent à Monado, l'épée de Shulk. En effet, celle-ci lui permet de voir l'avenir proche. Non-content de proposer des twists scénaristiques plutôt sympa, cette particularité est également ajoutée aux combats, vous permettant de voir une dizaine de secondes à l'avance les attaques que vos adversaires se préparent à lancer. Un nouveau mode Contre-la-montre fait également son apparition dans cette réédition, vous permettant de taper du monstre le plus vite possible dans l'optique de gagner des récompenses qui vous seront très utiles lors du troc avec des PNJ.

Mais la Definitive Edition ne s'arrête pas à seulement quelques ajustements graphiques, musicaux, ou plus simplement à la modernisation du jeu original puisqu'il apporte un chapitre inédit nommé "Un Avenir Commun", agissant comme un épilogue au jeu original. Et quel chapitre ! On ne parle pas ici d'une conclusion de 2-3 heures, mais bien d'un pan de jeu d'une quinzaine d'heures.

Nous retrouvons donc nos chers compagnons luttant contre le Roi des Brumes, un antagoniste mystérieux transformant toutes les créatures peuplant Bionis. Afin de ramener la paix et le calme, le groupe se met en quête de nouvelles techniques, de nouveaux compagnons, etc. Il est évidemment fortement conseillé de terminer l'aventure principale avant de s'atteler à cet épilogue, car celui-ci repose grandement sur des flashbacks et des références aux événements passés.

Ce chapitre va également remanier le système de combat, en supprimant les combinaisons d'équipe ou encore les visions de Monado. Vos personnages commençant au niveau 60, il ne tiendra qu'à vous de faire évoluer vos compétences, faire des échanges pour améliorer vos personnages, etc.
Vous rencontrerez également de nouveaux compagnons Nopons (une race de petites peluches mascottes), regroupés dans un genre de guildes : les Ponspecteurs. Lorsqu'ils seront recrutés après un défi à réaliser, ils vous permettront de réaliser des attaques spéciales, chacune ayant une spécialité différente (Attaque, Soin, Buff, etc...).
Les Nopons pourront également lancer une attaque dévastatrice, l'"Opéra-pon spéciale" qui vous permettra de faire fondre les barres de vie de plusieurs ennemis à la fois.

En somme, Xenoblade Chronicles Defintive Edition, malgré quelques soucis de résolution que l'on oublie vite, est bien une édition ultime d'une licence culte. Avec une durée de vie gargantuesque oscillant entre 80 et 120 heures de jeu, un doublage japonais et une super traduction, des personnages bien plus affiné, une liberté folle dans l'exploration de Bionis, et tous les ajouts qu'il apporte, le titre se positionne plus que jamais comme un jeu que le genre n'est pas près d'oublier, et qui servira sûrement de modèle pour bien des titres à venir, originaux ou réédités. Chapeau Monolith Software !

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

Xenoblade Chronicles: Definitive Edition (Nintendo Switch)

Plateformes : Wii U

Editeur : Nintendo

Développeur : Monolith Soft

PEGI : 12+

Prix : 59,99 €

Aller sur le site officiel

Xenoblade Chronicles: Definitive Edition (Nintendo Switch)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 9/10

Aucune note des lecteurs.
Soyez le premier à voter

Cliquer ici pour voter

 

 

Derniers Commentaires

0