FIFA 23 (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch)

 

Publié le Jeudi 29 septembre 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test FIFA 23 (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch)

Le seul, l'unique

imageQuand j’ai lancé le premier match de FIFA 23, je suis un peu tombé des nues. Je me suis retrouvé face à un OM vert. Parfaitement. Leur maillot blanc était orné de liserés verts tandis que le public agitait cartons et drapeaux verts… La première chose qui m’a traversé l’esprit est que l’OM avait décidé de jouer la carte de l’écologie en changeant ses couleurs, sans doute suite à l’affaire (ridicule) du char à voile parisien… une façon de se refaire une virginité face au grand public, qui n’est pas sans rappeler celle de McDo qui a changé son fond rouge sur lequel s’affichait le M doré, par un fond vert, la couleur étant assimilée à l’écologie, le bio, le bon. Puis je me suis dit qu’il devait y avoir un problème de droits. Mais quand même. Si ça avait été le cas, on n’aurait pas retrouvé les vrais noms des joueurs, de Payet à Alexis Sanchez en passant par Guendouzi ou Clauss, par exemple.

J’ai finalement compris au bout du troisième match pour lesquels les couleurs des équipes étaient soit bizarres, soit fausses : ça m’apprendra à aller tripatouiller partout dans les options et sélectionner, par erreur, le mode Daltonien.

Cette petite mésaventure peut faire sourire, mais elle souligne le fait qu’EA Sports propose cette option. Et c’est rare, tellement rare, dans le monde du jeu vidéo, que ça mérite d’être mis en avant. Et comme il n’existe pas un seul type de daltonisme, ce sont trois options d’adaptation des couleurs, paramétrables toutes trois en intensité, qui sont proposées.

Et donc, revoilà FIFA, dans un opus 23.


imageOn ne va pas vous mentir : aujourd’hui, avec l’absence de concurrent, FIFA 23 est et reste la seule option valable en termes de jeux de foot, pour les fans. Ça ne veut pas dire que tout y est parfait, loin de là.

Il convient d’évoquer l’un des gros points forts de la saga : les modes de jeux, innombrables. Que vous décidiez de jouer en solo, en multi, de créer un championnat, de créer un tournoi, s’engager dans un mode carrière scénarisé (qui ne restera pas dans les annales mais est toutefois sympathique à suivre et offrira quelques bons moments) pour transformer un joueur prometteur en star internationale… ajoutez le mode Volta, pour faire du foot de rue, plus complet cette année et un poil mieux fait, avec plus de mini-jeux. Le mode Clubs Pro ou le mode très prisé FUT sont aussi de la partie.

Justement, le mode FUT, le fameux Fifa Ultimate Team, se renouvelle un peu. La gestion du collectif va dépendre de plus de données, désormais et il faudra faire attention à positionner votre joueur à sa vraie place, à maximiser les joueurs d’un même club, d’une même ligue, voire d’une même nationalité, pour renforcer la cohésion d’équipe. En gros, il va falloir plus réfléchir. De quoi déboussoler certains utilisateurs… Ajoutez de nouvelles cartes, de nouveaux héros, et une nouvelle monnaie pour débloquer des packs, des défis à réaliser… bref, le mode ne se réinvente pas en profondeur, mais amorce quelques petits changements au final pas si désagréables.

imageBref. Pléthore de modes, à vous en perdre dans les menus. Pléthore d’options également. Tout – ou presque – peut se paramétrer sur le jeu. Les touches, l’IA, la caméra, l’ambiance, les effets, le son, les couleurs (oui, bon…). Les réglages par défaut vous permettront de jouer directement, pour qui ne recherche que les petits matchs rapides en famille ou entre potes, mais vous pourrez aussi tellement modifie de paramètres que vous pourrez adapter le jeu à votre style, vos envies, votre manière de voir le sport. De ce côté-ci, FIFA est sans doute imbattable.

Imbattable aussi sur le nombre d’équipes disponibles. Foot féminin compris. La majorité des équipes sont là, avec les vrais joueurs. Si quelques équipes ont foutu le camp, notamment dans le championnat Italie, à cause de ces foutus droits vendus à la concurrence, vous trouverez très largement de quoi vous faire plaisir avec les championnats espagnols, anglais, voire français si vous êtes un peu masochiste, voire allemand si vous êtes un peu collabo, mais aussi divers championnats et équipes d’autres continents.
A noter la présence des premières divisions anglaises et françaises féminines (en plus des équipes nationales). On aurait aimé un brin plus, à ce niveau, mais l’effort reste louable et à souligner.

Voilà en gros pour l’enrobage global. FIFA reste FIFA : très complet, très large, avec plein de modes, plein d’options, plein de possibilités. Tout le monde y trouvera son compte.

Maintenant, sur le terrain, le résultat est loin d’être aussi parfait.

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imageUn fois un match lancé, force est de constater que visuellement, le jeu est encore loin de faire l’unanimité. Ajouter plein de séquences cinématiques sur les jardiniers, le public ou je ne sais qui d’autre, c’est sympa, ça donne de la vie. Mais au bout de la troisième, voire quatrième cinématique identique en deux matchs consécutifs, on tique un peu. Ça manque de variété. Même si, heureusement, on peut les passer rapidement. De la même sorte, sur ces moments-là, les graphismes sont loin d’être convaincants. Il aurait fallu, par exemple, éviter le gros plan sur la fourche toute moche aux textures floues et plates qui revient sans cesse en début de match.
Les joueurs, eux, soufflent le chaud et le froid. Les modélisations ne sont pas toutes réussies, malheureusement. Oh, globalement, le jeu s’en sort bien et on reconnait chaque joueur. Mais ça reste très perfectible.
De nouvelles animations et petits détails sont toutefois à noter et, globalement, les matchs sont, visuellement, suffisamment réalistes pour que lancer FIFA 23 reste un plaisir pour les yeux aussi.

Malgré tout, on tiquera encore sur quelques petites choses assez déplaisantes. La lourdeur des joueurs. Franchement, FIFA gagnerait à travailler cet aspect. On a parfois l’impression de gérer des veaux sur le terrain. Et pas seulement en fin de match, avec la gestion de la fatigue, mais dès le début. Pour tous les joueurs. Ça manque un peu de rythme. Ça manque aussi d’IA. On note une vraie amélioration pour les joueurs qui prennent les couloirs en attaque ou le positionnement pour les centres. Mais la défense, quelle plaie ! Milieux défensifs qui ne redescendent pas, défenseurs à la rue, mal positionnés, qui ne marquent pas leurs adversaires… on se croirait au PSG… sans oublier les gardiens de but, relativement mauvais, qui passent plus de temps à aller chercher le ballon au fond du filet qu’autre chose (si, si, même dans les modes de difficulté plus élevés).

imageLa faute aussi aux coups de pied arrêtés : revus, rendus plus simples, ils sont aussi malheureusement trop souvent décisifs. Les coups-francs marquent très souvent (en multi, placer un joueur au premier poteau devient vital) une fois qu’on a compris le truc.

Bref, le jeu a encore une grosse marge de progression.

On pinaille, certes : FIFA 23 reste la référence, aujourd’hui, en termes de jeu de foot. Totalement incontournable si vous aimez ce sport. Notez que les nouveaux commentaires, des nouveaux commentateurs (Benjamin Da Silva - Omar Da Fonseca) font un bien fou. Là encore, il y a quelques ratés (comme toujours) par rapport à l’action qui vient de se dérouler, mais rien de rédhibitoire. Le résultat est donc tout à fait correct.

 

 
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FIFA 23 (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - Switch - PS5 - Xbox Series

Editeur : EA

Développeur : EA Sports

PEGI : 3+

Prix : 79,99 €

Aller sur le site officiel

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