Bayonetta 3 (Nintendo Switch)

 

Publié le Jeudi 22 décembre 2022 à 11:00:00 par Vincent Cordovado

 

Bayonetta 3 (Nintendo Switch)

Bayonetta, c'est une marque de glace, non ?

imageTout vient à point à qui sait attendre, comme on dit. Et cette maxime peut tout à fait s'appliquer à Bayonetta 3. Annoncé en 2017, lors des Games Award, le titre de PlatinumGames avaient ensuite fait voeux de silence et ce, pendant plusieurs années, jusqu'à refaire parler de lui cette année avec, en point d'orgue, une sortie, le 28 octobre dernier. Oui, bon, je sais, je suis à la bourre pour en faire le test, mais pour le coup, ça reste dans le thème.

Petite piqûre de rappel pour ceux qui ne connaissent pas la série : Bayonetta, c'est le bébé de Hideki Kamiya. Ce petit nom doit vous parler, puisqu'il s'agit d'un des grands monsieurs derrière des licences connues, telles que Resident Evil et Devil May Cry. Dans Bayonetta, on incarne une sorcière qui casse des bouches d'anges et de démons. Bayonetta, c'est un style à part, dans le sens où, si le gameplay est classique (et ce n'est pas du tout un reproche), c'est vraiment sa forme qui l'est beaucoup moins, en proposant un univers à l'humour décalé, où chaque personnage est totalement barré et où la mise en scène est une succession de surenchères. Très clairement, l'ambiance dégagée par Bayonetta ne plaira pas à tous. Et de ce fait, ce sera la même chose avec ce troisième volet, qui marche dans les pas de ses grands-frères. Enfin ses grandes-soeurs.

imageDans ce troisième volet, on retrouve notre sorcière qui aime toujours autant les combats chorégraphiés et les bonnes punchlines, et on enchaîne les tableaux à la vitesse de la lumière. Cette fois, elle va devoir se fritter avec les Homunculus, de vilaines bestioles qui viennent d'un univers parallèle et qui ont réussi à la buter dans ledit univers. Oui bon, c'est clair que le délire multivers a été maintes fois vu et revu, mais pour autant, sans être folle, la narration se suit sans trop de souci. Après, avouons qu'on joue plus à Bayonetta pour ces combats survitaminés et parfois dantesques que pour son scénario.

Et de ce côté-là, on est servi puisque les combats sont toujours diablement efficaces et jouissifs, peu importe qu'on soit un professionnel du genre ou non. Ca va vite, ça frappe dans tous les sens, tellement que parfois, il est difficile de suivre l'action, mais on en reparlera plus bas. Mais quand on prend le coup de main et que la caméra ne joue pas de mauvais tours, c'est grisant. On a l'impression d'être un professionnel de ce genre de jeu alors que c'est "juste" suffisamment bien conçu pour vous donner un sentiment de puissance. D'ailleurs, on oublie les armes à équiper aux mains ou aux pieds, maintenant ce sont des sets complets d'armes qu'on équipe, chacun ayant ses propres combos et sa propre vitesse d'execution. Et finalement, cela apporte une toute nouvelle dynamique au jeu.


On trouve également une autre grosse nouveauté au niveau des combats, mais paradoxalement, elle est, je trouve, en totale opposition à ce gameplay si nerveux.

imageNotre sorcière sexy a maintenant la possibilité d'invoquer de puissantes créatures qu'on contrôle. Et si sur le papier, cela promet quelques affrontements dantesques, dans les faits, c'est moyennement convaincant. Si Bayo se meut comme le plus rapide des animaux, les invocations, elles, se déplacent comme des 150 tonnes et chaque coup prend des plombes a être lancé. Autant dire qu'on est en total rupture avec le reste du gameplay qui est plus nerveux que jamais. Alors oui, toutes n'ont pas la même vitesse d'exécution, mais globalement, c'est beaucoup moins nerveux qu'en jouant directement Bayonetta. Et personnellement, j'ai été assez peu convaincu par cet ajout. Pas plus, d'ailleurs, par toutes les séquences à dos de bestioles qui ne sont pas toujours réussies.

imageJe ne suis pas plus convaincu, d'ailleurs, par le nouveau personnage de Viola. Même si elle apporte un peu de diversité dans par son gameplay, je n'ai absolument pas accroché au personnage. Et devoir jouer avec un personnage qu'on apprécie pas ou peu pendant un bon quart de l'aventure... c'est délicat.

Toujours du coté des doléances, ce Bayonetta 3 est franchement moche.

Alors oui, les graphismes ne font pas tout, on est bien d'accord, mais dans un jeu tel que Bayonetta, si, un peu quand même. Parce que si en soi, je m'en moque de me balader dans des environnements vides, j'ai un peu plus de mal avec le fait de ne pas toujours comprendre où je suis pendant un affrontement, juste parce que c'est moche.

En effet, si le gameplay est hyper efficace, il arrive par moment que les combats soient vraiment désagréables. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'entre l'aliasing, le clipping, le flou et tous les effets qu'il peut y avoir à l'écran, on galère à comprendre où l'on est et ça ressemble, par moment, à de la bouillie de pixels. Et si on couple à ça le fait que la plupart des ennemis font 15 mètres et qu'ils disparaissent dès que la caméra se rapproche d'eux, et bien on a assez souvent de sérieuses raisons de pester. Notamment sur certains défis. Et au final, j'ai autant ragé que pris du plaisir sur le titre. Ce qui est franchement dommage, tant le gameplay proposé est, je le redis, survitaminé et extrêmement généreux.

Et ne me parlez même pas d'y jouer en mode portable...
 

J'aurais aimé pouvoir vous dire que ce Bayonetta 3 est une franche réussite. Mais, à mon sens, ce n'est pas le cas. S'il reste un concentré d'action survitaminé aux situations totalement barrées et qu'on ne s'y ennuie pas durant la vingtaine d'heures de jeu qu'il faut pour le terminer, en revanche, on peste énormément à cause de problèmes de lisibilité liés à des graphismes datés et une caméra parfois aux fraises. Couplez ça à un nouvel élément de gameplay, les invocations, qui ne m'ont pas convaincu et à l'introduction d'un nouveau personnage qui m'a plus agacé qu'autre chose et vous comprendrez aisément que je trouve ce dernier volet bien en dessous des autres épisodes.

Et pour ceux qui veulent voir le titre en action, c'est par ici que ça se passe, avec la version vidéo de ce test :

 

 
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Bayonetta 3 (Nintendo Switch)

Plateformes : Switch

Editeur : Nintendo

Développeur : PlatinumGames

PEGI : 16+

Prix : 59,99 €

Aller sur le site officiel

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