Dead Island 2 (PC, PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One)

 

Publié le Mercredi 10 mai 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Dead Island 2 (PC, PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One)

Zombies old-school

imageAprès un premier opus prometteur, Dead Island, sorti en 2011, puis une sorte de resucée, mais pas désagréable, Dead Island Riptide en 2013, le développement de Dead Island 2 a été pour le moins chaotique. Débuté, annulé, reparti de zéro, annulé à nouveau, refilé à un autre studio… bref… il aura fallu 10 ans, rien que ça, pour voir débarquer une suite à cette série qui avait pourtant remporté un bon petit succès.

Dead Island 2 est donc sorti. Il est signé du développeur Dambuster Studios dont le précédent (et premier) jeu, Homefront : The Revolution est très loin (mais très très loin) de nous avoir laissé des souvenirs impérissables. Autant vous dire que ce n’est pas spécialement rassurés que nous avons lancé le jeu… Développement bordélique + précédent jeu du studio bien naze = tout est réuni pour un plan foireux.

Dead Island 2 débute par une épidémie qui frappe Los Angeles. On n’est donc pas vraiment sur une île… ce qui interpelle quand même sur le titre. On se dit qu’il y a suffisamment d’île dans le monde pour faire un choix intéressant. Mais soit. Vous êtes dans un avion quand un passager se transforme et attaque tout le monde. Ajoutez que l’avion est abattu et se crashe dans la banlieue de L.A. et paf, le jeu peut commencer. Vous allez devoir choisir parmi 6 personnages. C’est autant pour la liberté de création de son propre héros…

Chaque personnage a ses propres compétences et caractéristiques : plus ou moins rapide, plus ou moins résistant, plus ou moins fort… On a Amy, typée asiatique, une athlète handicapée dont la jambe droite est remplacée par une « spatule ». Bruno, le Justin Bieber tatoué de partout, avec des Dreadlocks. Jacob, le sosie de Lenny Kravitz. Dani, une star irlandaise du roller derby au langage cru. Carla, une cascadeuse à moto bien bourrine. Et Ryan, un ancien danseur bodybuildé, typé beau gosse. Autant le dire de suite : je ne suis fan d’aucun personnage et cette obligation d’en choisir un parmi les 6 a véritablement nuit à mon expérience de jeu. La faute à des héros très clivants, très typés dans leur style et au caractère très affirmé.


imageAvec quelques autres survivants au crash, vous allez vous retrancher dans la maison luxueuse d’une star du cinéma. Immunisé, semble-t-il, contre le virus, puisque vous êtes toujours humain(e) malgré une morsure de zombie, vous allez tenter de sauver tout ce beau monde en alertant les autorités, tout en sauvant quelques personnes sur votre chemin en les envoyant se planquer chez l’actrice.

Tout au long du jeu, vous allez récupérer des armes. Ça peut aller de la machette à la simple planche de bois, de la batte de baseball au club de golf… Vous récupérerez aussi de l’argent et des ressources. Le premier pour acheter de nouvelles armes ou objets. Les ressources permettront, quant à elles, de réparer vos armes ou les améliorer en ajoutant des mods (plus de résistance, plus de légèreté, plus de dégâts, dégâts électriques…). Je reste toujours aussi dubitatif que le type que vous venez de sauver, pour qui vous allez affronter les pires dangers pour le sortir de cette merde, mais qui vous fait quand même payer le prix fort pour une arme ou une ressource. D’un point de vue narration, c’est assez foireux quand même.

De ruelles en bâtisses, de maisons en hôtels, vous allez arpenter des zones fermées, qu’on pourrait éventuellement qualifier de « semi-ouvertes », vous trimballant de Berverly Hills à Venice Beach ou Hollywood. Le jeu est extrêmement linéaire. On vous dirige à chaque pas, vous laissant très peu de liberté. Avec ce que cela entraîne de frustrations, comme cette rue bloquée par un bus : vous pourriez très bien passer entre l’avant du bus et la haie (il y a clairement la place), traverser le bus en pétant des fenêtres ou même grimper dessus… mais non, le jeu veut vous faire passer par la maison à côté, donc toute possibilité de traverser est bloquée par un mur invisible.
Une fois que l’on a compris et que l’on s’est fait à cette absence totale de liberté, on se laisse finalement porter par une histoire un peu décousue, un peu bordélique, mais qui fait la part belle à l’invasion mortelle qui ravage la ville. Vous allez croiser des dizaines de zombies, que dis-je, des centaines de zombies. Et leur poutrer la gueule.

imageIl faudra toutefois faire attention et ne pas foncer dans le tas comme un teubé. Les zombies sont puissants et auront tôt fait de vous déchiqueter. Cela dit, le jeu n’est pas non plus ultra-difficile et si vous êtes un minimum prudent, vous devriez réussir à vous en sortir sans trop de bobos. Pour l’instant, disons que je suis plus souvent mort en tentant des trucs non prévus par le jeu (sauter trois mètres plus bas dans une piscine par exemple) que tué par des morts-vivants. L’abondance de medikits (trousses de secours) ou de barres vitaminées et boissons énergisantes pour vous redonner de la vie (là encore, on peut discuter de ce choix pas très dans l’air du temps) y est aussi pour beaucoup. Vous pourrez donc parer les attaques, frapper avec votre arme et parfois éclater la tête d’un zombie tombé à terre. Une parade bien exécutée a l’avantage de vous permettre une riposte mortelle qui abimera moins votre arme. Une parade mal exécutée vous fera prendre des dégâts, par contre. Et n’oubliez pas que vos armes se détériorent (vite) et cassent…

Ajoutez des coups de pieds sautés (classes quand vous projetez les zombies contre des vitres ou autres obstacles), et des atouts donnés par des cartes que vous débloquez (cartes avantages passifs ou actifs) et le tour est joué.


imageMalheureusement pour Dead Island 2, Dying Light est passé par-là. Avec son gameplay nerveux, rapide, sa vitesse de déplacement folle… Dead Island 2 en est très loin. Une grosse impression de lourdeur au niveau du gameplay est omniprésente. On saute mollement. On court mollement. On met deux plombes à frapper… ça manque clairement de dynamisme dans les combats.

On s’y fait, toutefois. Parce que le jeu offre tout de même de bons moments de jeu. Parce que les zombies éclatent dans des gerbes de sang, se démembrent sous vos coups… c’est jouissif de voir un tronc se détacher des jambes ou un zombie perdre ses deux bras dans l’affrontement. Aussi parce que vous pourrez tendre des pièges : les câbles électriques tombés à terre seront un bon piège, dont vous pourrez agrandir la zone en déversant de l’eau… voire de l’essence. J’ai passé de longs moments à courir près des zombies pour attirer leur attention et les emmener ensuite dans des pièges électriques. Idéal pour les tuer sans abîmer vos armes…

imageLe jeu parvient surtout à nous impliquer dans l’histoire grâce à des graphismes sublimes. Ok, il y a quelques bugs (des zombies qui « pop-up » d’un seul coup devant vous, des bugs de collisions avec notamment des cadavres qui tremblottent parce qu’ils sont coincés dans un objet…) ou des choix discutables quant aux objets (on ne peut pas crever les bouées en frappant dessus avec une machette, on ne peut pas utiliser les poubelles pour grimper…) ou encore quelques foirés avec des modèles de zombies copiés-collés qu’on rencontre parfois dans une même pièce. Mais le jeu est beau. Très beau. Avec des détails de partout. On en prend plein les yeux. Et les gerbes de sang sont impressionnantes et jouissives.

Alors non, Dead Island 2 n’est pas une grosse réussite. Trop old-school, trop dirigiste, un gameplay dépassé et il n’évolue pas assez (il devient vite répétitif). Certes, son scénario est naze. Ses niveaux trop « couloirs ». Mais s’il ne restera pas dans les annales du jeu vidéo, il n’en reste pas moins un bon petit jeu, amusant, bien fait, avec quelques atouts, quelques moments sympathiques, des décors bluffants, un arsenal original et un mode coop à 3 (très fun), bref, un jeu avec quelques atouts pour lui. Pas « wahou », donc, mais sympathique.

 

 
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Dead Island 2 (PC, PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - PS5 - Xbox Series

Editeur : Deep Silver

Développeur : Dambuster Studios

PEGI : 18+

Prix : 59,99 €

Aller sur le site officiel

Dead Island 2 (PC, PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One)

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