Publié le Mardi 14 novembre 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test RoboCop : Rogue City (PC, PlayStation, Xbox)
50% FPS, 50% Kitch, 100% fun
Sorti en 1987, Robocop a marqué les esprits et l’Histoire du cinéma d’action. Violent, sans concession, mais porteur d’un message doublé d’une satire de la société, le film a traversé les âges bon gré mal gré, se perdant au passage dans deux suites moins percutantes et un reboot totalement inutile sorti en 2014.Point de vue jeu vidéo, on retiendra surtout la première adaptation sortie sur borne d’arcade en 1988, voire pour les plus nostalgiques, sa suite en 1990.
Le personnage n’a pourtant pas été oublié, en témoigne l’engouement lors de l’annonce de ce Robocop Rogue City.
Avec leurs moyens, les développeurs de chez Teyon ont décidé de proposer un FPS qui s’inscrit parfaitement dans la saga. Un jeu bourrin, violent, dans lequel on évolue au milieu de décors des films : ce futur tel qu’on l’imaginait dans les années 80. Une sorte de rétro-futurisme cyberpunk qui colle clairement à la licence. C’est à saluer : le respect de l’ambiance, de l’univers, plongeant avec brio dans cette sorte d’action aujourd’hui légèrement surannée mais qui fonctionne encore parfaitement.
Le scénario s’inscrit entre les films Robocop 2 et Robocop 3. Detroit est en proie à une vague de violence et de crimes. La Police, une nouvelle fois, est en grève. Pas vous. Pas Robocop. Il va donc traquer un nouvel ennemi et faire le ménage parmi ses sbires, à grands renforts d’Auto 9, son flingue aussi impressionnant qu’efficace.
Si le scénario est aussi kitch et bateau que certains nanars des années 80 et 90 qui ont fleuri dans les salles de cinéma, il s’offre toutefois une écriture sympathique qui ne s’arrête pas à une action frénétique. Notre héros est à nouveau en proie à des flashbacks de sa vie passée et se pose de nombreuses questions sur son humanité, sur sa raison de vivre, sur sa vraie nature. Teintée d’humour, cette histoire aurait largement pu être celle d’un opus ciné à l’époque. Alors on ne vole pas non plus dans les hautes sphères de l’intelligence et de la philosophie, mais c’est sympathique, bien écrit, bien ficelé, bref, on apprécie vraiment l’effort.
Niveau gameplay, le jeu a un parfum old-school pas désagréable, mais qui divisera. Les joueurs habitués aux virevoltes survitaminées et aux héros capables de courir le 100 mètres en cinq secondes avec un barda de 50 kilos sur les épaules avant de récupérer l’intégralité de sa jauge de vie planqué derrière une palissade en bois qui résiste impeccablement aux innombrables tirs ennemis en seront pour leurs frais : Robocop, c’est un robot lourd, aux déplacements lourds et aux capacités athlétiques réduites. Même si les développeurs ont ajouté la possibilité de courir et que vous pourrez débloquer quelques capacités athlétiques au fil du jeu, ne vous attendez pas à un mec qui saute par-dessus les tables, plonge et enquille les roulés-boulés à chaque instant.
Il y a, en effet, un arbre de capacités à débloquer au fil de l’expérience glanée. De quoi être plus mobile, plus blindé, plus doué en piratage… sans renouveler le gameplay, cela permet d’ajouter quelques changements sympathiques.
Car durant les 20 à 25 heures, selon le temps que vous prendrez à faire la campagne et les missions secondaires (pas toutes passionnantes d’ailleurs), une certaine lassitude pourrait se faire ressentir sur le long terme… le jeu peine à se renouveler et offre même parfois quelques passages un peu ratés. Même si, il faut bien le dire, le jeu est tout de même assez jouissif. Ça démembre, ça explose, ça bute à tout va… Robocop use et abuse des armes qu’il possède ou qu’il va trouver sur sa route pour repeindre les murs blancs en rouge avec des morceaux. Ou en noir d’huile de robots dézingués à grands renforts d’explosions.
Bref. C’est assez joli, même si les visages et leur animation est foirée. Les décors sont beaux, surtout de nuit. Et tant pis si le framerate est parfois à l’agonie et s’il y a des bugs fréquents, notamment de collision. C’est violent, bourrin, kitch, fun, avec un scénario sympa. C’est surtout très fidèle à l’univers de Robocop. Le gameplay, rigide, est vieillot mais bien fichu, bien maîtrisé. L’ambiance est réussie. On s’amuse, on prend du plaisir… autant dire que, malgré ses défauts, Robocop est sans doute l’un des FPS les plus amusants de cette année.
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RoboCop : Rogue City (PC, PlayStation, Xbox)
Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - PS5 - Xbox Series
Editeur : Nacon
Développeur : Teyon
PEGI : 18+
Prix : 59,99 €
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