Towa and the Guardians of the Sacred Tree (PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch)

 

Publié le Vendredi 3 octobre 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Towa and the Guardians of the Sacred Tree (PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch)

Trop d'options tue l'option

imageSigné d’un petit studio japonais, Brownies Inc, soutenu par Bandai Namco, Towa and the Guardians of the Sacred Tree débarque dans le monde du roguelike avec de grandes ambitions.

Celle notamment de vous plonger dans cette histoire de prêtresse, nommée Towa, dont la mission est d’affronter une entité démoniaque, Magatsu, qui menace le petit village de Shinju. Elle va être aidée par huit enfants célestes, combattants que l’on croirait tout droit sortis de la mythologie asiatique. Chacun de ces enfants a, bien entendu, des capacités et compétences spéciales, un style propre, une personnalité unique…

Comme tout roguelike qui se respecte, le jeu s’appuie sur la gestion de l’échec. Vous allez partir en expédition, affronter des ennemis, rater votre mission, revenir au village, vous améliorer et repartir à l’aventure pour enfin réussir, passer à une mission suivante… échouer à nouveau, réessayer… encore et encore.

Le jeu se base sur un système baptisé Tsurugi et Kagura. Vous devrez en effet choisir deux personnages. L’un sera le Tsurugi, le « tank » qui va attaquer au corps à corps, à grands coups de sabre, ses ennemis, tandis que le second sera le Kagura, lanceur de sorts, soutien du premier. Les combats demandent donc de gérer les deux, de bien garder un œil sur la jauge de sorts pour les lancer au bon moment et à bon escient, tout en bastonnant avec le premier personnage, évitant les attaques ennemies… sachant que vous devrez, aussi, gérer vos deux sabres, puisqu’ils s’abiment au fil du temps, durant le combat, mais aussi garder un œil sur votre jauge de mana qui vous permettra de lancer une attaque spéciale…. Bref, il faut 4 paires d’yeux pour tout gérer lors des bastons.


imageMême si le gameplay est exigeant de ce point de vue-là, et qu’il pourrait être quand même amélioré de bien des manières, cette complexité doublée d’un rythme soutenu, offre un vrai challenge, loin d’être inintéressant. C’est d’ailleurs là que réside le véritable point fort du jeu. A noter, quand même, que l’on peut incarner en coop l’un des deux personnages. L’idée est bonne mais Towa and the Guardians of the Sacred Tree est l’un des rares jeux pour lesquels finalement… le coop est moins intéressant que le solo. En effet, le joueur qui incarne le Kagura est soumis à l’attente de charge de sa jauge. C’est chiant et long.

L’utilisation de deux personnages seulement à chaque run va vous demander d’essayer de nombreuses combinaisons, d’y aller à tâtons, d’expérimenter des choses… au risque de vous perdre, malheureusement. Car le jeu propose d’innombrables mécaniques de jeu, de menus de progression, d’options… le tout avec une interface dont l’ergonomie ne semble pas avoir été inscrite sur le cahier des charges. On se perd avec les personnalisations multiples, les possibilités infinies, entre spécialisations à débloquer, bonus à foison dont, au final, l’impact sur le gameplay ne semble pas évident, ou, à défaut, trop minime pour que l’on ait envie de passer des heures à farfouiller dans ce gloubiboulga d’informations.

imageCe ne sont pas les seuls reproches que l’on pourrait faire au jeu : Il va falloir vous accrocher pour bien entrer dans l’Histoire de Towa and the Guardians of the Sacred Tree. Plombé par une narration fastidieuse, des dialogues souvent trop longs, pas très inspirés, le jeu risque de perdre rapidement bon nombre de ses joueurs. Heureusement, l’intérêt s’éveille au bout de l’introduction, même si l’aventure ne décollera jamais vraiment, d’un point de vue scénaristique. Même le ressort dramatique, à savoir la disparition des enfants célestes au fil de votre progression, est raté. L’influence JRPG, c’est bien, mais quand il s’agit de tartiner des lignes de dialogues à n’en pas finir, c’est vite pénible. Même la gestion narrative du village, dont les habitants passent au gré des saisons, évoluent, vieillissent, meurent… est une brillante idée malheureusement mal exploitée. Notez que vous débloquerez de nombreux bâtiments au fil du jeu, vous offrant de plus en plus de possibilités… là encore jusqu’à vous noyer un brin.

On retrouve ce manque d’inspiration lors des mini-jeux de la Forge. Sympathique en soi, l’idée prend rapidement l’eau tant la fabrication est laborieuse et répétitive. Finalement, on laissera souvent le forgeront s’occuper de ça à notre place et tant pis si ses armes sont moins puissantes que lorsque nous nous en occupons.

imageEt cette répétitivité se retrouve aussi dans les expéditions. Les runs se suivent et se ressemblent, le jeu recyclant décors, ennemis, boss… ça manque de variété, d’originalité et de vraie impression de progression dans le monde parcouru.

Et pourtant, le jeu est séduisant. Visuellement très agréable, avec des personnages hauts en couleur, attachants pour certains, et un système de jeu qui, à la base, est plutôt réussi. L’univers est intéressant. La musique est captivante. Tout était réuni pour une aventure mémorable.

Mais trop d’options, une narration fastidieuse et une trop grande répétitivité plombent les ambitions du jeu. C’est dommage, il avait du potentiel. Les développeurs auraient vraiment gagné à se recentrer sur certains points essentiels du gameplay et ne pas s’éparpiller autant.

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Towa and the Guardians of the Sacred Tree (PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch)

Plateformes : PC - Switch - PS5 - Xbox Series

Editeur : Bandai Namco Entertainment Inc.

Développeur : Brownies Inc

PEGI : 12+

Prix : 29,99 €

Towa and the Guardians of the Sacred Tree (PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch)

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