Ninja Gaiden 4 (PC, PS5, Xbox Series)

 

Publié le Mercredi 22 octobre 2025 à 11:30:00 par Cedric Gasperini

 

Test Ninja Gaiden 4 (PC, PS5, Xbox Series)

Un retour en demi-teinte

imageVoilà 13 ans que le dernier opus de la saga Ninja Gaiden est sorti… 13 années durant lesquelles il aura fallu se contenter de spin-off et remaster de qualités variées. En tout cas, pas de quoi rassasier les fans les plus acharnés. Reste à savoir si ce quatrième opus de la série principale tient ses promesses…

Ninja Gaiden 4 vous renvoie à Tokyo. Le Dragon Noir a été vaincu par le héros mythique Ryu Hayabusa. Mais il n’est pas totalement détruit. Ses restes sont gardés par l’Organisation du Dragon Divin, une force paramilitaire indépendante, dans les bas-fonds de la ville. Une ville où une pluie incessante s’abat, créant une porte avec le monde des ténèbres d’où s’échappent des démons. La population a été depuis longtemps évacuée. Le Clan du Corbeau envoie alors un jeune ninja, Yakumo, pour tuer la dernière prêtresse, Seori, seule capable de ressusciter le Dragon Noir. Elle est détenue par l’Organisation du Dragon Divin. Avant d’être assassinée, elle arrive à convaincre Yakumo de faire équipe ensemble. Leur but ? Ramener la Dragon Noir à la vie, le purifier pour le rendre vulnérable et, enfin, pouvoir le tuer une bonne fois pour toutes. 

Qu’importe le scénario, à bien y réfléchir. L’histoire n’est prétexte qu’à défoncer encore et toujours plus d’ennemis. Pourtant, si l’on comprend, après toutes ces années, la volonté de relancer la série sur de nouvelles bases en proposant un protagoniste inédit, force est de constater que notre héros Yakumo ne tient pas la route face à la prestance et l’aura de Ryu Hayabusa. Personnage que l’on va croiser, d’ailleurs, plusieurs fois durant l’histoire puisqu’il œuvre désormais pour l’Organisation du Dragon Divin. Ces rencontres sont à la fois un petit plaisir coupable que les fans apprécieront et l’occasion de se rendre compte du sérieux manque de charisme de notre ami Yakumo, que l’on croirait tout droit sorti d’un groupe de K-Pop s’il ne maniait le sabre comme un gros psychopathe.


imagePlatinumGames reprend ce qui a fait le succès de la saga : c’est du beat’em all 3D pur et dur. Durant les 19 chapitres que comporte l’histoire, on va découper du démon, du soldat et autres adversaires à tire-larigot, dans des gerbes de sang digne d’une fuite géante d’une usine de Ketchup. A grands renforts de combos et d’effets visuels explosifs, les combats sont violents, impitoyables et toujours aussi difficiles. Si les habitués du genre devraient réussir à s’en sortir, les joueurs occasionnels galèreront même au niveau de difficulté normal. Quelques variations toutefois : la garde, chère à la saga et qui permettait de parer quasiment indéfiniment sans prendre de dégât et attendre le bon moment pour riposter, peut désormais être brisée. Ensuite, Yakumo peut esquiver, dans une sorte de ralenti assez malvenu et mal géré, il faut dire. 

imageEn fait, les développeurs ont voulu changer le rythme du jeu. Et miser plus sur l’attaque pure que sur la contre-attaque. En effet, au fil de vos combats, vos ennemis lancent parfois une attaque en arborant une aura rouge. Cela signifie qu’elle ne pourra être bloquée. A vous de l’esquiver ou de briser cette attaque, via une « attaque de sang ». Une attaque spéciale qui, d’ailleurs, est propre à chaque arme. A vous de les maîtriser suffisamment au fil de votre expérience, pour les rendre efficaces.

Mine de rien, avec ces choix, le jeu perd de son essence. Le gameplay perd de sa nervosité, s’éloignant de ce qui a fait son succès depuis le début de la saga. On va enquiller ces attaques spéciales, perdant la notion d’apprentissage des techniques de combat des ennemis, pour les contrer au mieux. Enfin bref, le jeu y perd un peu de son âme.
Les passages où l’on joue Ryu permettent de titiller notre nostalgie, mais restent sur le même principe. 

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imageAutre petit souci, les développeurs ont truffé leurs niveaux de zones de plateformes. On saute, on court sur les murs, on glisse, on joue à Tarzan avec un grappin, on grinde à fond sur des rails… tout est affaire de réflexes et de rythme. Mais ces passages sonnent un peu comme l’ananas d’une pizza hawaïenne. Tout le monde aime l’ananas. Mais ça n’a rien à foutre sur une pizza. Là, idem, ça détonne et n’apporte vraiment pas grand-chose au jeu.

Enfin, le level design est d’une pauvreté affligeante. A part de (très) rares moments, on est dans du classique, assez mal pensé, avec des zones inutilement géantes parfois… on se demande ce qui a bien pu passer dans la tête de Platinum Games.

On n’a pas non plus été emballé plus que ça par les graphismes. C’est sombre, déprimant, gris, mouillé, mais pas spécialement trippant. 

imageEn fait, la difficulté du jeu vient finalement du nombre d’ennemis que vous allez devoir combattre et de la visibilité, souvent déplorable en combat, la faute à une avalanche d’effets spéciaux qui s’affichent et une caméra très capricieuse, pour ne pas dire merdique. 

A lire toutes ces descriptions du jeu, on pourrait croire que Ninja Gaiden 4 est un jeu raté. En fait, non. Il est décevant, ça c’est clair, comparé à ce que l’on en attendait. C’est quand même PlatinumGames aux commandes, bon sang.  Donc on avait de quoi espérer mieux. Nettement mieux. Pourtant, le jeu n’est pas désagréable. Les fans devraient apprécier le retour de leur saga préférée. Parce qu’il est quand même assez jouissif. Que les combats de boss sont plutôt réussis. Qu’il se termine en 18 heures environ et que l’on remet ça une nouvelle fois avec du bonus en plus (et à jouer en mode le plus hard bien entendu). Et qu’il y a quand même quelques passages épiques. Bref, même en demi-teinte, le retour de la saga Ninja Gaiden apporte quand même son petit lot de plaisirs. 

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Ninja Gaiden 4 (PC, PS5, Xbox Series)

Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series

Editeur : Xbox Game Studios

Développeur : PlatinumGames Inc.

PEGI : 18+

Prix : 69,99 €

Ninja Gaiden 4 (PC, PS5, Xbox Series)

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