L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 17 août 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Les amours de vacances

imageC’est la fin des vacances.

Enfin, pour moi, c’est la fin. Vous êtes peut-être encore le cul sur le sable, les pieds dans l’eau, à gober les méduses par paquets de douze comme des tortues apathiques. Bien vous en fasse. Mais pour moi, c’est fini.

J’ai fini de soigner mon cancer de la peau, avachi chaque jour tel un vieux phoque alcoolique sur la plage. J’ai uriné une dernière fois dans l’eau, si possible près d’autres baigneurs, si possible des enfants. Enfin, j’ai dit au revoir à mes amours de vacances. Caroline, Diane, Elise, Joffroy (je ne suis pas sectaire), Guy (sur l’âge non plus), Fatima (sur les origines encore moins)…

Haaaaaa, les amours de vacances… C’est tout une aventure, à part dans l’aventure de la vie. Il y aurait de quoi écrire des romans entiers sur les amours de vacances.
Ok, je vous le concède, il en existe des tas. Mais disons qu’il y aurait de quoi écrire de bons romans entiers sur les amours de vacances, alors qu’aujourd’hui, ils s’étalent mollement dans des romans de gare ou pour ados en mal de tendresse ou ménagères en mal de… de… bah, de tendresse également.

J’ai de doux souvenirs de mes amours de vacances.

imageEmbrasser Artémis au pied du Parthénon, caresser Awaya dans un lodge au beau milieu de la savane Kenyane, culbuter Samantha et Cindy dans une Ford Mustang surplombant Los Angeles, me noyer dans le regard de Cheïma sur le bureau de la mosquée où son père est Imam, avoir les mains baladeuses sur les courbes de Marie dans la sacristie où son père est prêtre et donne la messe, me fondre dans le corps d’Esther, au beau milieu de la paille, dans la grange de son père Amish…

Mes amours de vacances ont toutes la saveur multiculturelle de mes voyages, à découvrir le monde et ses habitants. J’aurais pu lancer l’émission « J’irai dormir chez vous… si vous avez une femme ou une fille ».

Si aujourd’hui, les amours de vacances perdent leur saveur au fil des contacts maintenus via les réseaux sociaux, à mon époque – pas si lointaine – ils ne perduraient jamais plus loin qu’une ou deux lettres, quand elles n’étaient pas égarées par la Poste, dans lesquelles on pleurait l’éloignement, un peu, mais on s’accrochait à l’espoir de se revoir un jour au détour d’un nouveau voyage.

Ne serait-ce que pour reconnaître l’enfant officiellement.

A cette heure où mes vacances se terminent, donc, je voulais rendre hommage à ces amours éteintes. Je n’en ai oublié aucune. Je revois chaque visage, chaque regard, chaque lèvre, chaque baiser, chaque caresse, chaque moment unique passé ensemble.

Que leurs vies aient été et soit encore aussi douces que mes souvenirs.

Smiley bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.

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