Publié le Mercredi 18 septembre 2019 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de NBA 2K20 (PC, PS4, Xbox One, Nintendo Switch)

Toujours en haut du panier ?

Régnant sans partage sur le monde du jeu vidéo de basket-ball, NBA 2K s’offre comme chaque année un nouvel opus. Après un NBA 2K19 véritablement flamboyant, NBA 2K20 débarque dans les étals, avec son lot de nouveautés et de réajustement. Assez pour justifier un achat ?

Avec son lot de transferts inattendus et d’annonces fracassantes de recrutement, la NBA promet le meilleur pour la saison à venir. Ajoutez une performance très honorable de l’équipe de France aux Championnats du Monde, et le basket semble vivre les prémices d’un nouvel âge d’or chez nous… c’est tout ce qu’on peut lui souhaiter, cela dit. Et que 2K Sports profite pleinement de cette agitation pour nous enchanter une nouvelle fois.

Bref. NBA 2K20 arrive avec son lot de nouveautés. Et ça passe par le contenu : les équipes NBA sont là, bien entendu, mais de nouvelles équipes de légendes, notamment classées par décennies, sont désormais disponibles. Des fois que vous vouliez revivre quelques belles histoires avec Michael, Magic, Karim et les autres. Une nouvelle fois, le jeu montre qu’il est à la pointe en termes de nombres d’équipes disponibles dans le jeu. Le gros apport de cet opus, cela dit, reste l’ajout de la WNBA. Autrement dit, les équipes féminines. Une initiative intéressante, louable, mais qui ne va malheureusement pas au bout de son idée. D’une part, il n’y a finalement aucune différence de rythme, de qualité ou d’impact par rapport à leurs homologues masculins (là où FIFA abaisse le rythme et le niveau de jeu, par exemple). D’autre part, impossible (comme dans FIFA) de faire jouer une équipe féminine contre une équipe masculine. Et je suis désolé, mais moi, ça m’emmerde. J’aimerais claquer un dunk avec Breanna Stewart sur la tronche de LeBron James. Et arrêtez de sortir le coup du « mais ce serait pas réaliste ». Parce qu’un jeu qui te permet de faire gagner les Timberwolves en finale NBA (j’ai testé pour vous), ça n’est de toute manière pas réaliste. Et au diable le réalisme quand il se met en travers du fun, bon sang !


On passera rapidement sur le mode MaCarrière, où l’on suit un énième jeune gars parti de rien qu’il va falloir mener tout en haut, où quelques stars du ballon orange dont leur apparition (LeBron James, Scottie Pipen…) le tout soutenu par des acteurs connus (Idris Elba en tête). Des cinématiques un brin trop nombreuses par rapport aux phases de jeu, une histoire pas spécialement passionnante et une durée de vie rikiki en font une petite déception, cette année.
Et ce n’est pas le Neighborhood, sorte de hub dans lequel vous trouvez des boutiques (pour acheter des tenues), des salles (pour vous entraîner), des terrains (pour vous entraîner encore) ou même des sortes de mini-jeux à la con, qui cette année arrivera enfin à nous convaincre. Peu intéressant, réservé à ceux qui préfèrent l’ambiance Wii Sport à un vrai jeu de basket, il dessert plus les intérêts du jeu qu’autre chose.
Même petite déception sur le mode MyGM, dans lequel quelques options ont été enlevées pour donner un mode très dirigiste.

Après, le contenu et le nombre de modes solos ou multi de NBA 2K20 en font encore un jeu extrêmement complet à ce niveau et quoi qu’il arrive, il continuera à vous offrir d’innombrables heures de plaisir. Même si la monnaie virtuelle, omniprésente (heureusement facile à obtenir) pourra en agacer certains. C’est surtout le cas dans le mode MonEquipe, sorte de mode FUT chez FIFA, à base de cartes pour créer et gérer son équipe. A long terme, pour maintenir une bonne équipe à flots, il faudra vraiment passer par la case « achat » en espèces sonnantes et trébuchantes. Et c’est quand même un peu dommage.

Reste un excellent jeu, aux sensations hors du commun une fois la partie lancée. Si on semble avoir noté une petite baisse de qualité au niveau de l’IA, notamment au niveau des passes (le jeu sélectionne parfois un joueur lointain alors que vous la dirigiez vers un joueur très proche, ce qui peut occasionner de bêtes pertes de balles) ou au niveau du placement de certains joueurs, NBA 2K20 reste un modèle du genre en termes de sensations et de réalisme. Et je ne parle pas seulement de la modélisation des joueurs, toujours plus réussie, mais bien des tactiques, des shoots, des rebonds, des crissements des semelles sur les parquets… Un vrai grand jeu, cette année encore. En fait, à ce niveau, l’un des plus grands reproches que l’on pourrait faire est que le même soin de modélisation et d’animation n’est pas apporté aux équipes de pom-pom girls… Mais pour le reste, NBA 2K20 promet encore de longues heures, de longues nuits, de longs week-end à s’affronter entre potes. Et c’est tant mieux.