Publié le Lundi 24 octobre 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

PGA Tour 2K23 (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series)

Les trous, ma grande passion

Depuis les années 90, les passionnés de golf ont pu se régaler, d’un point de vue vidéoludique, avec la saga PGA Tour, renommée ensuite Tiger Woods PGA Tour… jusqu’à ce que, finalement, un jeu à la qualité déclinante et un sportif plus célèbre pour ses frasques extra-sportives que pour ses résultats, ne viennent sonner le glas des amateurs du genre.

Ressuscitée il y a deux ans par 2K, la saga met à nouveau à l’honneur le tigre des greens. Et le nouveau PGA Tour 2K23 compte bien vous faire voyager à travers le monde pour vous mesurer aux plus beaux greens de la discipline. Il y en a 20, au total. Que vous pourrez jouer indépendamment ou à la suite en lançant un mode carrière, par exemple. 20 parcours, à savoir les 17 déjà présents dans PGA Tour 2K21, plus trois nouveaux : Wilmington Country Club, The Renaissance Club, St. George's Golf and Country Club. Il y a de quoi faire, certes. De quoi relever plus d’un challenge… mais il faut bien avouer que les noms prestigieux de St Andrews, Augusta, Valderrama, Les Bordes ou même Pebble Beach, pour ne citer qu’eux, manquent cruellement à l’appel.
On se consolera avec la possibilité de créer ses propres parcours et de les partager en ligne. De quoi multiplier la durée de vie du jeu.

Quelques golfeurs pros sont dispos, à affronter ou à incarner, d’ailleurs, dont Tiger Woods, bien entendu. La nouveauté, c’est que vous aurez aussi droit à des golfeuses, plus deux invités : Michael Jordan et Stephen Curry, les deux basketteurs étant férus de golf également.


Outre le mode carrière, vous pourrez accéder à différents autres systèmes de jeu, seul ou à plusieurs, en local ou en ligne. Reste que le mode carrière reste sans doute le plus sympa à faire, tandis que le jeu en ligne pâtit de serveurs pas toujours au point en raison d’un matchmaking très perfectible et de temps d’attente parfois interminables avant une partie. Sans oublier quelques séquences de lag bien pénibles qu’il nous est arrivé de subir. Alors ça sera amélioré, on n’en doute pas (ça l’est déjà par rapport au lancement) mais ça peut gâcher un peu le plaisir quand même.

De la même manière, on restera dubitatif quant au nouveau style de frappe, avec le « swing en 3 clics » : il faut appuyer une fois sur le bouton A (ou X) de la manette pour la puissance, une fois pour la trajectoire, une fois pour l’angle du club… ça paraît simple écrit comme ça, voire une bonne idée sur le papier, mais c’est relativement difficile à maîtriser parfaitement et il vous faudra un sacré bout de temps, soit de longues parties, pour réussir à faire les coups que vous voulez. Heureusement, ce système est optionnel et vous pourrez revenir au bon vieux swing via le stick, qui a déjà fait ses preuves dans bon nombre de jeux.

D’autres choses nous ont fait tiquer, cela dit. Bon, niveau ambiance… C’est du golf. On est loin des stades enflammés du foot ou des parquets survoltés de la NBA, par exemple. Mais là… c’est particulièrement criant : foule à peine audible et qui réagit mollement même sur vos plus beaux coups… et golfeurs très peu expressifs (la faute aussi à une modélisation trop peu réaliste des visages). On a pourtant déjà vu des joueurs sauter en l’air et hurler de bonheur sur des coups de génie de leur part. Et bien là… non. Ce sera tout en retenue. Et avouons-le, ça manque un chouilla de vie, au final.

Quant à cette volonté de nous faire passer absolument par la boutique pour acheter des tenues hors de prix ou des accessoires trop chers, déjà trop présente dans NBA 2K, on n’adhère pas. Du tout. Et même si c’est optionnel… il faudra bien que les développeurs se rendent compte que ça reste une vraie source de frustration, une impression d’acheter un jeu pour n’en posséder qu’une partie au final. De quoi bien agacer et décevoir.

PGA Tour 2K23 présente un tableau qui peut paraître très mitigé à la lecture de ce test. C’est vrai qu’il est très largement perfectible, à tous les niveaux. Mais qu’on ne se méprenne pas : ça reste un bon jeu. Plutôt joli (sauf les visages), assez réaliste, avec une difficulté qui vous permettra de vous challenger que vous soyez novice ou expert, pas mal de circuits, un créateur de parcours (et ça c’est une très bonne idée), des modes de jeux variés, bref, de quoi satisfaire les amateurs du genre. C’est déjà bien.