Publié le Dimanche 14 avril 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Vacances en Guadeloupe (Part 1)

Parce qu’elle me trouvait un peu trop ronchon et râleur ces derniers temps, ma chère, tendre et aimante épouse a décidé de nous offrir des vacances en Guadeloupe.
Moi, perso, je ne trouvais pas que j’étais plus ronchon et râleur que d’habitude, mais quand elle a sorti l’argument « on visitera des distilleries et on boira plein de rhum », je me suis laissé convaincre d’aller passer quelques jours dans ces contrées lointaine et sauvages. Si, si, sauvages. La preuve, y’a pas d’autoroute.

Enfin bref.

Des fois, pourtant, des vacances pleines de promesses d’alcool ne se déroulent pas forcément comme prévu. Déjà, à l’aéroport, il y a eu un problème. Vous le croirez ou pas, mais nous n’étions pas sur le même vol. Ma chère, tendre et aimante épouse et ma fille cadette étaient sur le vol de Pointe-à-Pitre (ma fille aînée a quitté le foyer et bosse et n’a donc pas pu nous accompagner). Moi, je me suis envolé direction Cayenne. Mais ma chère, tendre et aimante épouse m’a rassuré, c’est plus proche de l’hôtel et un G.O. m’attendra une fois sur place.

Le vol a été long. Pas de télé sur les sièges, pas de siège du tout, d’ailleurs, juste un gros avion à la carlingue brute et moi coincé entre un camion et des caisses de médicaments et de matériel scientifique. Niveau plateau-repas, j’ai connu mieux aussi. Les raviolis en boîte, c’est à chier. Froids, c’est encore plus à chier. Et puis, pas une hôtesse de l’air. Que des mecs aux cheveux courts avec des fringues type camouflage. Sincèrement, la compagnie Armée de l’Air, je ne recommande pas. J’ai d’ailleurs mis 1 étoile sur l’avis Google.

En guise de G.O., à l’arrivée, c’est un type qui m’a dit s’appeler Serge-Jean-Chef qui m’a accueilli et m’a demandé si c’était moi le gros lard qui avait besoin de perdre du bide et qui venait en mission commando avec le 3e REI de la Légion étrangère.

J’ai répondu que non, que ce n’était pas moi et qui si ça avait été moi et qu’il m’avait parlé comme ça, il aurait pris ma main dans la gueule. Il n’a pas relevé mais m’a quand même dit de l’accompagner.

L’hôtel est pourri. Je ne recommande pas. On est 12 par chambre et je ne suis même pas avec ma chère, tendre et aimante épouse. Demain, on part en excursion visiter la jungle. J’ai demandé si je devais emmener mon maillot de bain, Serge-Jean-Chef s’est marré et m’a dit que oui, valait mieux.
Cela dit, ils sont sympas, ils m’ont filé un sac à dos. Avec plein de trucs dedans. J’en ai viré la moitié parce que bon, les rations de survie, faut pas déconner, ça ne sert à rien dans une visite de distillerie. A la place, j’ai quand même pris mon K-Way, parait qu’il va y avoir de la pluie.

A l’heure où vous lirez cet édito, je serai déjà sur la route. On doit se lever à 4h du mat’. C’est ça aussi, parfois, les visites guidées dans les pays sauvages. On dort moins, mais qu’est-ce qu’on voit comme beaux paysages.

Je vous raconte tout mon voyage en Guadeloupe la semaine prochaine et je vous donnerai même mes conseils visites. Smiley bisou. Cœur Cœur. Aubergine.